J'ai participé pour la première fois à La croisée des blogs, évènement mensuel inter-blogs organisé par developpementpersonnel.org.
Le thème était "Gérer son énergie" (voir mon article précédent).
J'ai passé une bonne partie de mon dimanche sur cet article et je ne prenais aucun plaisir tout en me demandant pourquoi.
Bah oui, pourquoi ? J'adore écrire des articles sur le blog Sêmera et là, non.
Pour trouver la réponse, je suis partie de mon objectif inconscient, celui qui dirige ma vie, celui dont je suis esclave, celui dont je ne me libèrerai jamais totalement, celui dont je peux essayer de me libérer un peu.
Mon objectif inconscient _ ce dans quoi on met toute son énergie pour être reconnu _ est de vouloir être parfaite. Quand j'étais petit enfant, j'ai cru comprendre que si je voulais être aimée ou tout au moins reconnue, il fallait que je sois parfaite.
Du coup, forcément, c'est galère car inatteignable. Mais pendant des années, j'ai voulu y arriver, sans aucune prise de recul. C'est surtout mon entourage qui a trinqué. Le perfectionniste est parfois tyrannique et ne supporte pas les reproches.
Je n'ai pas pris de plaisir à écrire l'article car, inconsciemment, je sentais une pression. Mon article allait être jugé par les organisateurs du "concours", il fallait donc qu'il soit parfait sinon c'est sûr, j'allais être mise au banc. J'ai réalisé cela dimanche soir, une fois l'article envoyé.
Cela me rappelle une remarque que les gens me renvoient parfois : "Croyez-vous qu'on peut vraiment changer ?"
Je pense qu'une transformation est possible mais on garde toute sa vie son objectif inconscient. Avec de l'entraînement, dans les périodes où on se sent à peu près bien (d'où l'intérêt de prendre soin de soi) et parce qu'on est motivé pour être plus agréable avec les gens qu'on aime, oui on peut arriver à reconnaître l'emprise de l'objectif inconscient et choisir de réagir autrement que par réflexe. Ça ne pourra pas être possible dans toutes les situations (vu l'allure où elles s'enchaînent !) mais toutes celles où on y sera parvenu, on aura apporté un peu de paix.
Comme à son habitude, notre inconscient va nous pousser à choisir la facilité, le renfermement : "On ne peut pas changer." "C'est trop dur de changer." "Je ne changerai plus à mon âge." "J'ai autre chose à penser en ce moment !"
Nous ne sommes pas obligés de l'écouter ! Il essaie de nous faire croire que nous sommes lui, indissociables, mais pas du tout. Nous pouvons reconnaître son discours et prendre une bonne petite décision autre que ce qu'il nous a proposé. C'est possible.
Par où commencer ?
A mon avis par reconnaître notre objectif inconscient. Il est à la base de notre fonctionnement et même s'il nous a permis de nous construire, il nous emprisonne.
L'outil de développement personnel le plus efficace que je connaisse pour le trouver est l'énnéagramme.
L'objectif inconscient ne se laisse pas trouver facilement et je vous conseille de faire un stage comme en propose le centre du Hautmont à Mouvaux ou ailleurs.
L'énnéagramme est un outil très intéressant car au-delà de la découverte de l'objectif inconscient et la compréhension de ce qui nous fait intrinsèquement souffrir, il propose des pistes d'ouverture pour mettre en place des petites transformations qui apporteront plus de paix en nous et avec nos proches.
Afficher le livre de Fabien et Patricia Chabreuil sur l'énnéagramme.
Plus de pistes :
Pour les salariés : j'essaie de repérer les moments où je me mets la pression alors que personne d'autre que moi ne m'impose cela. J'essaie de repérer si je mets la pression à des collègues dans des cas où cela n'est pas justifié.
Pour les couples : est-ce qu'au delà de toutes les choses à régler le soir en rentrant, notre couple s'accorde un temps de qualité sans enjeu, juste pour le plaisir d'être ensemble ?
Pour les parents : chaque parent éduque son ou ses enfants à travers le spectre de son propre objectif inconscient qui déforme la réalité. C'est la cause de nombreuses discordes. Quelles bonnes petites décisions pourrais-je prendre pour cerner mon fonctionnement et ne pas l'imposer à mes enfants voire à mon partenaire ?