Les voix internes

Jeudi 12 novembre 2020, échange de SMS
Guillaume : "Salut Corinne, merci beaucoup pour tes attentions (lettre, message) bises à bientôt"
Moi : "Tu continues d'aller de mieux en mieux ?"

Vendredi 13 novembre 2020, échange de SMS
Guillaume : "Oui, je reste sur la lignée. Chaque jour est meilleur mais c'est dur quand même (je dois me remplumer car je ne pèse plus que 61 Kg). Je refais une troisième séance de chimio la semaine prochaine. Quand as-tu les résultats de tes examens d'anglais ? Bises"
Moi : "Ah super ! Je vais demander à la dame qui cuisinait à la télé, où les soupçons de beurre correspondaient à une demi-plaquette ! Ah ! Maïté, ça me revient. Je vais lui demander de venir cuisiner pour toi.
J'aurai mes résultats mi-décembre. Je me suis remise derechef à l'informatique. Je suis de nouveau plus cool, la pression est retombée. As-tu lu mon mail où je raconte mes examens et l'épopée qu'ils furent ?
Bisous !
Je viendrai te voir dès que je pourrai si tu es d'accord."

Semaine du 23 novembre 2020
Je me dis : "Tiens, il n'a pas répondu à mon message, ça ne lui ressemble pas. Il ne doit pas avoir le temps ou il est trop fatigué."

Semaine du 30 novembre 2020
Je pense plusieurs fois à appeler Guillaume.
Mais depuis cet été, je sens que j'ai encore plus besoin d'être rassurée alors que ce n'est pas moi qui suis malade. Je trouve ça déplacé et aussi j'ai peur de me laisser déborder par mes émotions. Je lui avais donc proposé que ce soit lui qui me dise quand il avait envie qu'on s'appelle. Je voulais être certaine de ne pas le déranger.
Je m'en tiens à ce que nous avions convenu et je m'empêche de l'appeler malgré mon intuition qui m'y pousse.

Samedi 5 décembre 2020 matin
La compagne de Guillaume m'appelle pour me dire qu'il s'est éteint à Angers dans la nuit.

 

*** <3 <3 <3 ***

Dès janvier 2020, Guillaume a décrété qu'il gagnerait ce combat et il a toujours, envers et contre tout, gardé ce discours de guerrier.
Je suis en quelque sorte entrée dans sa religion, ça m'arrangeait bien. Je suis heureuse de n'avoir jamais une seule fois remis en question sa foi.

 

Nos croyances, aussi erronées soient-elles, sont des béquilles au moment où nous les créons (la plupart pendant notre enfance, elles nous ont servi de tuteur).

Lise Bourbeau propose de répondre aux questions suivantes pour débusquer nos croyances :

  • Qu'est-ce que je désire et que je n'obtiens pas ?
  • Que se passerait-il de pire si j'obtenais ce que je désire ?
  • A quelle croyance est rattachée la réponse à la question n°2 ?
  • Reconnaître que j'ai eu besoin de cette croyance à un moment donné de ma vie.
  • Me demander si cette croyance continue de me servir, la remercier d'avoir voulu m'aider.
  • Décider, le cas échéant, d'abandonner cette croyance. Être patient, accepter qu'elle revienne parfois. Elle attend que je sois tout à fait prêt à être ce que je veux.

Si vous avez besoin d'aide pour cette démarche, vous pouvez vous inscrire au stage Être bien de Lise Bourbeau.

Croyance2Une manière complémentaire de travailler ses croyances est proposée par Katie Byron dans ce document. Elle publie également une liste des croyances communes que nous portons plus ou moins en nous sans les remettre en question alors qu'elles nous privent de notre libre arbitre.

Une trop grande souffrance et/ou un désir profond de discernement nous mettent en route pour interroger la nécessité de conserver telle ou telle croyance. Elle nous a servi à tenir mais ne nous dessert-elle pas depuis un certain temps ?
Parfois il arrive que la démarche personnelle ait comme origine la souffrance de personnes aimées.
Dans tous les cas, c'est un tel travail de déminage que ça ne peut pas fonctionner si quelqu'un d'extérieur nous y oblige. Seul l'amour de nous-même ou d'autrui peut nous donner la force et la lumière pour tendre vers la vérité.

Nous venons de voir comment diminuer l'emprise des croyances qui nous desservent. Voyons maintenant comment ajouter des croyances qui nous rendent service.

Croyance1Notre capacité à croire est tellement puissante et prégnante que nous passons plus de temps à voir ce que nous croyons qu'à croire ce que nous voyons.
Nous pouvons utiliser cet outil mis à notre disposition et améliorer notre vie, étape par étape, par exemple en répétant une résolution ou Sankalpa. Il s'agit d'une phrase courte affirmative qui exprime le but comme étant déjà atteint.

Un autre exemple d'utilisation est illustré dans le film La vie est belle, dans lequel un père fait croire à son fils, dont il souhaite préserver l'innocence et le bien-être, que les activités du camp de concentration où ils ont été déporté sont en réalité un jeu qui permet de gagner un char d'assaut (Extrait ici). Ce cas extrême nous montre qu'en mixant savamment amour, humour, maîtrise et improvisation, nous pouvons transformer une situation difficile en quelque chose de plus léger, pour soi et pour les autres.

Quant à moi, samedi, dès que j'ai eu raccroché avec la compagne de Guillaume, j'ai décidé d'évacuer les pensées "J'aurais dû l'appeler" "Une fois de plus je me mords les doigts de ne pas avoir écouté mon intuition" "J'ai été psychorigide avec ma décision de ne pas l'appeler pour ne pas le déranger, bravo pour le résultat" (L'égo peut en réciter autant que les humains en ont déjà dit ! L'égo n'a aucune intelligence, il ne fait que piocher dans notre mémoire). Ces pensées m'auraient placée dans une spirale bourreau-victime de moi-même stérile.

AshesToAshesJe me suis demandé ce qui m'apaiserait. J'ai pris le temps de passer de l'intellect au ressenti, d'ouvrir tous les possibles et la réponse m'est venue : j'avais besoin que la carte que j'avais récemment envoyée à Guillaume soit placée avec lui dans son cercueil. J'ai demandé dimanche à son plus jeune fils de la rechercher. Lundi midi, il m'a envoyé par SMS une photo de la carte retrouvée. [Ci-contre, sur la gauche les recto et verso de la carte. Sur la droite le document que j'avais préparé au cas où la carte n'était pas retrouvée].

Je constate que ce qui me permet de rester en conscience et de ne pas laisser mon mental prendre les rênes, c'est :
- de CROIRE que par les cendres, de cette carte que je lui ai écrite et de ce document que j'ai composé avec tout mon amour et mon authenticité, qui sont contre ses cendres, nous restons ensemble.
- de VOIR que mon amour pour lui s'est tourné naturellement vers ses fils et sa compagne car Guillaume m'a tant parlé d'eux.
- de VOIR que ces trois personnes m'ont donné plein d'amour depuis samedi (alors que nous n'échangions pas auparavant) car Guillaume leur parlait de moi.


Plutôt que de subir notre mental (qui n'est pas nous, je le répète), choisissons en pleine conscience ce à quoi nous voulons penser, ce vers quoi nous voulons tendre.
La paix de l'esprit vient petit à petit.

 

cimetiereApprochant du cimetière pour rendre visite à une amie très chère, je suis dans l'émotion, dans les souvenirs, et en même temps je me félicite de prendre enfin le temps d'y aller. C'est dans cet état d'esprit mêlé de tristesse et de satisfaction que j'aperçois un enfant armé d'un fusil à eau, accompagné de sa mère. Le feu est rouge pour les piétons, nous sommes d'un côté et de l'autre de la route et avons le temps de nous observer mutuellement. J'ai un mauvais pressentiment, une presque imperceptible contraction du thorax. Alors que nous traversons le passage protégé, chacun dans un sens, l'enfant recharge son fusil et m'arrose copieusement.
Je reste imperturbable et lui dit ironiquement mais calmement "Merci". Sa mère m'entend et lui demande "Tu n'as quand même pas arrosé la dame ?" Il lui répond que "si" et elle lui dit mollement, sans conviction aucune : "Ah c'est pas cool".

QuickEtFlupkeSur le coup mon ego est contrarié, je me sens ridiculisée par un gosse, puis je me dis que les parents sont vraiment moins sévères qu'avant. Mon ego, évidemment, se dit que "MOI J'aurais fait autrement" et que "MOI J'ai mieux élevé mes enfants que cette dame" et blablabla et blablabla et MOI MOI MOI. Puis tout d'un coup, je pense à Quick et Flupke et je me dis que ce petit garçon a bien raison de faire des bêtises. S'il n'en fait pas à son âge il n'en fera jamais et ainsi j'explose de rire et me voilà en train de rire en arrivant au cimetière. Je pense "Voilà, c'est que ça devait être comme ça. C'est qu'Isabelle avait envie que je vienne en souriant et effectivement je suis contente d'aller la retrouver et je vais sûrement lui raconter cette histoire."

 

PhilocomixJ'ai profité de mes vacances pour lire Philocomix 10 philosophes 10 approches du bonheur. J'ai eu l'idée de vous faire un résumé de l'avis de chaque philosophe sur le sujet. Et puis je me suis rendu compte qu'il fallait que j'arrête de décortiquer ce genre d'ouvrage. Je me juge déjà beaucoup moi-même et ce livre a alimenté mon ego au lieu de le calmer !
Donc ce que je retiens de Philocomix c'est que la recette du bonheur est propre à chacun. J'ai ainsi constaté que les philosophes adoptaient des points de vue qui correspondaient à leur mode de vie. Ça dépend aussi des périodes de la vie. Quand je relis un livre de développement personnel, je n'en retiens pas les mêmes choses, je prends ce dont j'ai besoin à ce moment-là.

Depuis quelques mois, j'aime bien me remémorer une phrase de Coco Capitán : "Rester éveillé et vivant et ici pour donner tout l'amour que j'ai à donner avant de partir".

Les lectures récentes qui m'ont fait du bien sont :
KilometreZeroKilomètre zéro : le chemin du bonheur. L'amour et l'ego y sont abordés au travers d'une histoire, c'est donc confortable, accessible, agréable. Ça se déroule dans les montagnes du Népal, on s'y croirait.
Mon cahier pensée positive. Des outils par dizaines pour tirer le positif de chaque jour. Le dernier outil que j'ai mis en place a valu un presque arrêt cardiaque à une de mes collègues. Je vous raconte :
Le livret proposait d'enregistrer avec sa voix, grâce au mobile, des phrases positives, au moins quatre, puis de s'en servir comme alarme au fil de la journée. J'ai donc Corinne qui me dit chaque jour à 8h00 "Cette journée est merveilleuse", à 13h00 "Tout va bien dans le meilleur des mondes", à 17h00 "C'est trop bon de se sentir vivante !" et à 22h00 "Bonne nuit ma chérie, je t'aime très fort".
CahierPenseePositiveIl y a peu, je m'apprête à quitter le bureau, il est presque 17h00. Je pose mon sac à main près du bureau d'une collègue et vais dans le bureau de mon boss discuter de choses et d'autres à régler. Tout d'un coup j'entends ma collègue s'exclamer "Qu'est-ce que c'est que ça ?!" Elle avait entendu le son de ma voix dans mon sac à main !!!
Bon, le but de cet outil de coaching positif est d'être enjoué. Moi ça m'amuse beaucoup mais ça surprend les autres !

C'est un autre point que j'ai retenu de Philocomix : notre bonheur passe aussi par le bonheur des autres... il y a toujours des réajustements à effectuer !

suicide

Le probable suicide d'Andreas Lubitz, ayant entraîné avec lui, la mort de 149 personnes, me renvoie aux déceptions que nous subissons.

Notre cerveau a toutes sortes de parades pour nous aider à continuer à vivre. Soit un long chemin d'acceptation soit l'utilisation de l'énergie donnée par la colère pour essayer encore d'atteindre le but fixé.

S'il y a refoulement juste après la déception, alors nous ne sommes pas conscients que nous n'acceptons pas ce qui s'est passé.

Une autre forme de non-acceptation est une sorte d'obsession mêlant des sentiments d'injustice et d'humiliation. Cela prend toute la place. La personne quitte le réel et passe en boucle mille et une hypothèses pour réparer cette injustice qui l'humilie et la fait souffrir.

J'ai eu un masseur-kinésithérapeute qui n'acceptait pas d'avoir loupé médecine. Même après plusieurs années, il parlait principalement de cela, ne parvenait pas à tourner la page.

Shunryu Suzuki, bouddhiste, nous enseigne, qu'après avoir essayé tout ce qui était possible sans parvenir à nos fins, il nous reste à accepter.

Zazen est au cœur du bouddhisme car la méditation aide à être en prise avec le présent et le réel et ainsi pouvoir prendre de bonnes petites décisions.

L'enjeu est de ne pas laisser l'inconscient nous protéger de la souffrance jusqu'à l'extrême du suicide. Ne plus vivre pour ne plus souffrir.

Je vous parle souvent de bonnes petites décisions dans des petits détails du quotidien mais aujourd'hui, je vous parle plutôt de grandes décisions du conscient pour éviter que l'inconscient ne tienne tous les rênes jusqu'au suicide.

Ça peut être de demander un arrêt de travail ou même chercher du travail ailleurs pour ne plus penser à une personne ou une situation qu'on subit tous les jours et qui tourne à l'obsession.

Ça peut être de se réorienter professionnellement parce que le métier actuel ne nous renvoie pas la reconnaissance dont nous avons besoin ou parce que nous ne pourrons jamais, dans cette branche, accéder au niveau hiérarchique supérieur.

Ces grandes décisions aident à pouvoir refouler la déception et peut-être un jour accepter. Car si les pensées sont envahissantes, on n'y arrive pas. Mettre le sujet des pensées à distance, c'est rendre service à l'inconscient qui va pouvoir utiliser des systèmes de protection raisonnables et non plus extrêmes.

Certaines personnes vont savoir prendre de bonnes petites décisions voire de grandes bonnes décisions ... et d'autres pas. Il y a de très nombreux facteurs qui entrent en ligne de compte.

Ce que je vous propose de retenir, c'est que nos connaissances du cerveau ont permis d'identifier que la zone activée lors d'une souffrance physique est la même que lors d'une souffrance morale. L'une ou l'autre sont à prendre autant au sérieux quand elles "s'installent".

N'oublions pas que :

  • La douleur sert d'alerte, elle n'est pas là juste pour nous faire souffrir mais pour nous faire agir et rester vivant.
  • Le pire stress est le stress quotidien. La ou les contrariétés qui reviennent chaque jour sont les plus préjudiciables.

Quand nous prenons soin de nous, nous ne sommes pas égoïstes. Nous interrompons la chaîne de report de souffrance.

Dédié aux amis et familles des victimes de l'A320 qui s'est écrasé dans les Alpes le 24 mars 2015.

Boucles oreilles 181x300

Je cherche, dans ma boîte à boucles d'oreilles, une paire qui ira avec mes vêtements.
D'habitude, avec cette tenue, je mets toujours les mêmes boucles d'oreilles, mais là, j'ai envie de changer.
En fouillant dans la petite boîte, je prends par erreur une boucle d'oreille qui me rappelle que je ne peux plus la porter car j'ai cassé la tige.
Pincement au cœur, je les aimais beaucoup.
Tout d'un coup, j'ai l'idée de mettre la survivante avec une autre boucle d'oreille esseulée.
Elles ne se ressemblent pas du tout.

Mon inconscient est déjà au garde à vous pour me protéger : Que vont dire les autres ? Vais-je passer pour un clown ou pour quelqu'un qui veut se faire remarquer ou pour une pauvre fille qui n'a que des paires dépareillées ?
Je remercie mon inconscient de bien faire son travail et déjà, il a changé de stratégie : Porter ces boucles d'oreilles dépareillées, c'est un acte de résistance au conformisme, "Non au diktat de l'apparence !".
Et voilà, encore une fois, quand on est dans les extrêmes, il y a de grandes chances pour que ce soit notre inconscient qui parle. A nous d'ajouter les nuances du réel.

Parfois aussi, nous disons "Moi je ..." puis énonçons une vérité absolue nous concernant, par exemple "J'ai toujours faim" "Je déteste la plage" "Je ne sais jamais me lever" "Je ne retiens que les chiffres" ... Ces phrases viennent directement de notre inconscient et elles nous enferment dans une pseudo-identité. Elles réduisent la conversation à :
"Moi je ...
- Ah toi tu ... bah moi je ....
- Ah non car moi je ..."
Etc.
Je me souviens que pendant de nombreuses années, je saisissais la moindre occasion voire provoquais l'occasion de dire que je ne repassais pas. Ce qui est vrai mais je disais ça de manière véhémente, comme un étendard de ma personnalité et sous-entendant que quiconque repassait était stupide et aliéné. On ne peut pas dire que ce genre de positionnement facilite les relations !

Finalement, le présent et le réel sont plutôt de l'ordre de "Je ressens ..." mais nous n'avons pas forcément appris ou craignons de nous exposer.
Il n'est jamais trop tard pour apprendre à se connecter à son ressenti puis apprendre à l'exprimer.
Il n'est jamais trop tard pour apprendre à mesurer, sans sous-estimer ni sur-estimer, les risques que nous prenons en exprimant notre ressenti.

Mon histoire de boucles d'oreilles me fait penser qu'il y a une dizaine d'années, j'ai suivi une formation au langage des signes.
Chaque participant était invité à se trouver un signe (un geste) distinctif pour se reconnaître les uns les autres, savoir de qui on parlait.
Je ne trouvais pas quel geste pouvait signifier qu'on parlait de moi. Pour m'aider, une des participantes, sourde, habituée à cette manière de signer comme pour dire un prénom, me fit le signe de se pincer les oreilles deux fois pour signifier "la femme qui a toujours des boucles d'oreilles qui attirent le regard".
Je me souviens très bien que mon inconscient s'était fortement manifesté. Au lieu de rester dans le réel de la recherche d'un signe qui soit fonctionnel, parlant, rapide, facile, je me suis vexée et je refusai de réduire l'ensemble de ma personnalité complexe et évolutive à un objet aussi petit et futile.
Je me souviens avoir cherché, en vain, bien sûr, un signe qui respecte les consignes de fonctionnalité mais qui me convienne. Je passais en revue toutes mes activités, mes traits de caractère. Je trouvais toujours que ce serait trop réducteur.

C'est en constatant comme notre inconscient nous a emmené loin du réel, en prenant le temps de se retourner sur telle ou telle situation et de se mettre à la place de l'autre qu'on peut petit à petit ne plus retomber dans les mêmes pièges qui nous rendent moins sociables, moins adaptés à la réalité.

w allen

J'aimerais vous partager cet extrait du film "Hannah et ses sœurs", de Woody Allen.

NDLR : Mickey (joué par Woody Allen) était sur le point de se suicider car il ne parvenait pas à savoir si Dieu existe. Il sort de chez lui et entre dans un cinéma où se joue un film de Groucho Marx.

Monologue
Et si le pire était vrai après tout ?
Et si Dieu n'existait pas et qu'on n'avait droit qu'à un seul tour sur terre et c'est tout ?
Ne veux-tu pas participer à cette expérience ?
Allez ! Ce n'est pas si mal après tout.
Je devrais arrêter de me gâcher la vie à chercher des réponses que je ne trouverai jamais et profiter de la vie tant qu'elle dure.
Qui sait ? Peut-être qu'il y a quelque chose après la vie.
Je sais que c'est un peu mince de bâtir sa vie sur un peut-être, mais c'est le mieux qu'on ait.
Puis je me suis détendu et j'ai passé un bon moment.

Hannah et ses sœurs
© Orion pictures 1986
Extrait complet en version originale