belvedere

Au jardin des plantes de Paris, juste avant le départ du labyrinthe menant au belvédère, une grand-mère dit à son petit-fils de 5-6 ans : "Ça te dit, toi, d'aller en haut ? Parce que moi ça ne me dit pas du tout". Et l'enfant de s'écrier en courant : "Oh si, si, on y va !".
En voilà une grand-mère rusée !

Shunryu Suzuki explique qu'on obtient plus facilement quelque chose en proposant l'inverse, c'est plus efficace qu'en exigeant directement.

Longtemps pour moi, la question ne se posait pas. Il fallait dire la vérité, toujours, tout le temps.
Mais les évènements de la vie m'ont montré que ça n'était pas forcément approprié en toutes circonstances et mon rapport à la vérité est devenu compliqué.
Or quand ça devient compliqué, c'est peut-être le signe qu'on se rapproche du réel.
En général, les énoncés simplistes et absolus relèvent de l'idéologie et s'avèrent inadaptés voire dangereux.
Dans la réalité, ce qui est vrai à un moment ne l'est pas forcément le lendemain. Ce qui est vrai à tel endroit, ne l'est pas forcément à tel autre endroit.
Bien souvent quand une voix interne nous fait parler en termes absolus, ce n'est pas nous qui parlons mais notre inconscient.
Le conscient, lui, en prise avec le réel, perçoit que la vie est pleine de nuances et nous incite à être souples, indulgents et créatifs.