Education

Immeuble OmbresJ'observe l'immeuble en face. Je me demande pourquoi la façade est ensoleillée alors qu'il me semble qu'elle est orientée au nord. Je me dis que le soleil doit venir de l'est, mais l'éclairer cependant par le côté et que l'allure de l'ombre me renseignera pour vérifier. Effectivement l'ombre s'allonge, s'étire, se dilate, elle m'indique que la façade est bien orientée au nord.

Par évocation, je me mets à penser aux ombres puis à leur représentation en peinture. Je pense aux couleurs complémentaires, je me dis que si je devais faire une peinture de cette façade je m'amuserais à la peindre en jaune avec des ombres violettes. Ensuite je pense à PicMousquetairePipeTasso et à la célébrité de certains peintres modernes. La plupart ont tâtonné puis peu à peu ont édicté un ou plusieurs critères qui correspondaient à leur envie profonde (peindre en extérieur et capter la lumière, dessiner comme un enfant, susciter une réaction...). Alors ils s'y sont tenus jusqu'à leur mort avec parfois des périodes d'expression différente, comme pour tester leur envie-fil-conducteur. A l'intérieur de ce cadre, tout est permis, ce qui rendra chaque toile unique.

Cela m'évoque le cadre de développement de logiciels nommé Scrum (= "mêlée", terme emprunté au rugby). Périmètre à l'intérieur duquel l'agilité est valorisée. Le mélange subtil d'adaptabilité et de règles comprises par chacun des acteurs permet de faire aboutir des projets de logiciels complexes voire très complexes.

Et si nous nous inspirions des peintres modernes et de Scrum pour élever nos enfants ? En fixant un cadre à l'intérieur duquel l'enfant pourra être créatif, se sentir libre et protégé. Krishna and ArjunCertains enfants s'arrêtent bien avant le cadre, d'autres s'arrêtent pile au cadre et d'autres encore remettent régulièrement en cause le cadre. Avec ces enfants-là [et en général la plupart sont concernés au moment de l'adolescence], cela vaut le coup d'être au clair avec soi-même et avec l'autre parent. Il y a la loi, le système judiciaire du pays, non transigible (on peut leur montrer les gros livres rouges en médiathèque). Il y a des textes anciens suivis par des milliards de gens depuis des millénaires car favorisant le bien vivre ensemble (ancien testament, Bhagavad-Gita...). Et puis il y a des subtilités liées à la culture, l'éducation qu'on a soi-même reçue, on arrive alors dans ce qui est davantage négociable.

 

C'est fatigant d'être parent, on passe beaucoup de temps à répéter alors autant être à l'aise avec son texte !

Theatre

Pour F.G.

LeScaphandreEtLePapillonHier soir, j'ai revu le film Le scaphandre et le papillon*.

Le personnage principal, Jean-Do, se retrouve entièrement paralysé suite à un AVC. Il est conscient de son état. C'est ce qui est véritablement arrivé au rédacteur en chef du magazine Elle, Jean-Dominique Bauby, fin 1995. Le film est tiré du livre éponyme écrit par Jean-Dominique Bauby.


Je me souvenais parfaitement que j'avais pleuré du début à la fin, au premier visionnage de ce film. Je savais que les mêmes rivières couleraient. Et pourtant, c'est avec joie que j'ai entamé la lecture du DVD. Car ce film est un petit bijou.
Je me suis rendue compte par la suite que le réalisateur du film, Julian Schnabel, était avant tout un peintre et j'ai mieux compris pourquoi la majorité des plans ressemblent à des tableaux.
Il y a un parti pris esthétique qui transcende la tristesse, la fatalité. Bien que le héros n'ait pas du tout vécu la situation entouré de cette beauté, cela équilibre, pour nous spectateurs, le côté plombant intrinsèque à la situation.
Dans Intouchables, c'est la spontanéité, l'humour de Driss qui rééquilibrent la situation vécue par Philippe.
Julian Schnabel prend garde de ne pas partir non plus dans un onirisme envahissant. Le corps du héros est bien là. Il existe bien que paralysé, avec sa vérité toute crue.

Jean-Do ne peut communiquer qu'avec le clignement d'une paupière. A côté de nos habituels bavardages, pour lui, chaque mot (chaque lettre !) est compté.
Il est intéressant de constater que Jean-Do va utiliser cette infime capacité pour réaliser ce que nous sommes les seuls à savoir faire : imaginer, croire.
D'autres espèces animales échangent des informations mais nous sommes les seuls à imaginer, à focaliser nos pensées sur un concept, à y croire collectivement :

  • superficiellement, par exemple en parlant à un collègue de tel personnage de telle série comme s'il existait vraiment ("Tu crois que Tommy va survivre ? Lara l'a bien amoché quand même, avec son marteau.")
  • profondément, par exemple quand le fait de croire en Dieu ou en la justice ou en... nous fait déplacer des montagnes.

 

Il est émouvant d'ailleurs, de voir les soignants affirmer à Jean-Do : "Vous irez mieux." et unir leurs espoirs par des hochements de tête convaincus-convaincants mutuels. Ces plans de quelques secondes sont à eux seuls un hommage rendu à tous les soignants.
Et je repense au film Le patient anglais dans lequel le comte Laszlo de Almásy, mourant suite à ses très graves brûlures, interroge Hana sur son dévouement. Elle répond tout simplement : "Because, I'm a nurse."

Pour Jean-Do, c'est un peu comme s'il y avait un entonnoir : ses pensées, son imagination fonctionnent parfaitement. Il va les partager (donc vivre) par le clignement d'une paupière. Un océan partagé au compte goutte avec l'indispensable aide de Claude.
Roussin, ex-otage, dit d'ailleurs à Jean-Do : "Il faut que vous vous raccrochiez à ce qui fait de vous un humain."

 

narrative 794978 340Et nous ? Profitons des vacances pour accompagner nos enfants ou nous-mêmes sur le chemin de l'humanité : aidons-les à exprimer leurs pensées, leurs émotions, leurs idées même farfelues. Qu'ils aient un environnement favorable pour imaginer des histoires.


Voici ce que j'ai mis en place avec mon fils. J'ai récupéré 5 enveloppes sur lesquelles j'ai écrit :

  1. PERSONNAGE
  2. LIEU
  3. ÉPOQUE
  4. ÉLÉMENT DÉCLENCHEUR
  5. AMBIANCE


baron munchausen 74043 340Je lui ai demandé de découper plein de petits papiers puis j'ai imaginé des éléments pour chaque enveloppe.
Quand vient le week-end, mon fils tire un papier de chaque enveloppe puis invente une histoire.
Il fait des recherches sur l'époque et le lieu, cela lui fait travailler l'histoire et la géographie sans qu'il s'en aperçoive.
Ensuite, je l'aide à retravailler le style, la cohérence des temps, l'orthographe.

 

school 937643 340Quand il nous lit l'histoire finalisée à haute voix, il constate dans nos regards que nous partons avec lui. Nous avons quitté notre quotidien et avons rejoint les personnages, le lieu, l'époque de sa création. Nous y croyons pendant les quelques minutes de lecture.
Et c'est l'occasion d'expliquer à mon fils pourquoi l'expression française doit être parfaite. En effet, au moindre accroc, nous quittons l'histoire, la bulle éclate et nous tombons.
Il sait de quoi je parle car lorsqu'il remarque un "faux-raccord" dans un film, il n'y croit plus, il sort du film.


Prenons un peu de temps pour utiliser ce don que nous sommes les seuls à posséder : imaginer, croire.

Je vous souhaite un joyeux Noël.

 

(*) : Le film a reçu le prix de la mise en scène et le prix Vulcain de l'artiste technicien pour le directeur de la photographie au festival de Cannes 2007, le prix du meilleur réalisateur et le prix du meilleur film en langue étrangère à la 65e cérémonie des Golden Globes, le prix du meilleur film par l'académie Lumière, le prix Jacques Prévert du meilleur scénario, le prix du meilleur acteur et le prix du meilleur montage lors de la 33e cérémonie des César.

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"La différence, une chance."

Mon sang n'a fait qu'un tour à la lecture de ce slogan. J'ai tout de suite présumé, à raison, que derrière le mot différence, le collège de ma fille signifiait "handicap".

Je ne vis pas mes différents handicaps comme des chances. J'ai appris, j'ai découvert grâce à eux mais impossible de les réduire à une "chance". En tous cas, pas possible pour moi, aujourd'hui.

"Allez, calme-toi, me suis-je dit. C'est juste un slogan. C'est court, ça rime, c'est fait pour accrocher, pour servir de titre aux réunions, aux comptes-rendus liés à cette campagne de sensibilisation, organisée avec des associations accompagnant des personnes porteuses de handicap."

 

 

J'ai cliqué pour accéder à l'article complet. J'ai lu tout ce qui avait été proposé aux collégiens. J'ai trouvé ça chouette. L'article se termine par une reprise du slogan.

ModeAdolescentsEt puis, ma pensée a continué de cheminer et je me suis rappelée à quel point certains collégiens souffrent d'être rejetés du fait de telle ou telle différence. Il y a un positionnement :

  • Certains cherchent à être différents, c'est quasiment leur manière d'exister.
  • D'autres passent beaucoup de temps à observer et à écouter puis à imiter pour être sûrs de ne commettre aucune faute.
  • D'autres encore, n'ont pas toute latitude car leurs parents les ramènent à des réalités pratico-pratiques : "Tu auras froid." "C'est trop cher." "Dans deux semaines, ce sera en lambeaux."

Je comprends donc la démarche du collège. Cette sensibilisation s'adresse d'ailleurs aux élèves de sixième.

Il n'empêche, la vie est déjà assez compliquée comme ça, on se passerait bien de ce qui nous la complique encore davantage !

J'ai plutôt envie de résumer par : "La différence est intrinsèque à notre condition d'humain. Le handicap est une épreuve, occasion d'expériences de solidarité, de créativité et de dépassement de soi."

Mais c'est long et ça ne rime pas !

Dédié à Dorian

Je vous propose d'écouter "Ceux que l'on met au monde", une chanson de Lynda Lemay :

Regarder cette vidéo sur Youtube

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Dans cet article, nous découvrons le cinquième et dernier cas de relation parent-enfant difficile, constaté au camping cet été.

E/ Il est 21h, je fais la vaisselle au bloc sanitaire du camping.
Soudain, une dame hurle en hollandais juste derrière moi.
Je n'ai pas le temps de réaliser ce qui se passe, elle vocifère une deuxième fois.
Mais pourquoi reste-t-elle derrière moi, à vaciller un peu vers la gauche, un peu vers la droite ?

 

 

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Ça y est ! J'ai compris.
Sa fille est de l'autre côté de l’îlot des éviers, haute comme 3 pommes, je ne la vois pas.
Elle tente d'échapper à sa mère et j'assiste à un jeu de loup malsain.
Aucun esprit ludique dans l'air.

La mère crie une troisième fois dans mes oreilles, j'ai l'impression qu'elle me frappe.
Elle se décide pour le contournement de l'îlot par la droite et j'imagine que les derniers mots beuglés ont sommé sa fille de rester immobile.
Je vois la proie, au bout du bras adulte, qui se débat et qui pleure.
La mère emmène la petite vers les toilettes, en lui serrant le bras tellement fort qu'elle lui fait mal, assurément.

Tout ça pour ça ?
Pour pipi avant dodo ?
Problème d'énurésie ? De lever nocturne ? Jamais pratique quand on dort sous tente.
Je ne sais pas.
Peut-être tout simplement que la fillette a eu un peu froid une nuit (il avait fait jusqu'à -2°C, nous étions en montagne).

 

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Cette situation nous invite une fois de plus à prendre le temps d'observer, à réfléchir, à essayer de comprendre, à émettre des hypothèses, à recouper les éléments.

 

 

chaleur

 

Voici un exemple caractéristique survenu quand ma fille avait 7 mois :

En 2003, année de canicule, il a commencé à faire chaud dans notre appartement en juin.
J'avais confectionné une gigoteuse en éponge et je fus ravie de la mettre pour la première fois à ma fille.
Quelques minutes après l'avoir installée dans son petit lit, elle pleura, ce qu'elle ne faisait pas d'habitude. Je mis ça sur le compte de la chaleur.
Je lui donnais bien à boire et même en lui laissant uniquement un body, elle pleurait, ne parvenait pas à s'endormir, contrairement aux mois précédents.
Et puis, un jour où il faisait un peu plus frais, je lui ai remis sa gigoteuse normale et elle n'a pas pleuré pour s'endormir.
Cela confirmait mon hypothèse de température ambiante.

 

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En fait, la cause était ailleurs.
Une fois sa sieste terminée, je me suis aperçue qu'une partie de la gigoteuse, un peu en-dessous de la clavicule, était mouillée.
La lumière fut !
Ma fille tétait sa gigoteuse pour s'endormir. Elle n'y parvenait pas avec la gigoteuse en éponge fine, trop plate, et encore moins sans gigoteuse !
J'ai donc découpé un lange en quatre et j'ai disposé l'un des morceaux près de la tête de lit.
Dès lors, quand je couchais ma fille, je posais le carré de coton sur sa clavicule et mon bout de chou n'a plus pleuré même quand elle n'avait pas sa gigoteuse normale.

 

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Être parent est le métier le plus difficile car il inclut une multitude de métiers dont celui d'enquêteur-bienfaiteur ...

C'est terminé pour la série "Pas de murs au camping". Merci de l'avoir suivie.

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C/ Sur cet autre emplacement de camping, un père soulève la robe de sa fille et lui administre plusieurs fessées. La petite fille implore : "No dad !"

Comme la semaine dernière, je vous propose d'étudier cette scène dont je fus témoin lors de mes vacances cet été.

 

 

 

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Certains se révoltent, même des jeunes, contre l'interdiction d'administrer un châtiment corporel.
Mais qu'est-ce que cette arme, vis-à-vis d'un enfant ?
Nous ne sommes pas censés utiliser une arme plus dangereuse que celle avec laquelle nous avons été agressés.
Cette petite fille n'a pas obéi, son père lui impose plusieurs fessées. Il y a disproportion entre les deux agressions.
Et il y a un message terrible : "Non seulement tu dépends de moi pour te nourrir, te loger, te vêtir, te laver, étudier mais je dispose aussi de ton corps."

Je vous ai parlé dans la partie 1 le week-end dernier des maltraitances aux enfants, symptômes de mal-être des parents.
J'aimerais aborder les sanctions sous un autre angle, auquel j'ai été confrontée en tant que mère et face auquel j'ai dû trouver des solutions pour ne pas être maltraitante.

 

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Cet angle est celui du cadre, indispensable, tel le tuteur qui aide l'arbre à bien grandir.
Car je ne suis pas pour le tout laisser-faire bien sûr. Les enfants ont besoin des parents pour leur fournir des repères mais, malheureusement,  parfois, ces repères sont donnés sous formes de châtiments tel un chien à qui on donnerait soit une tape soit un sucre pour lui signifier "C'est mal" ou "C'est bien".

 

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D'une part, il est important que nos enfants nous obéissent immédiatement quand leur sécurité est en jeu, par exemple sur la voie publique. Certains enfants aiment les routines et seront dans leur zone de confort pour enregistrer "Si maman dit ça sur ce ton, c'est que je dois obéir et lui donner la main pour traverser". Mais ça ne convient pas à tous les enfants d'obéir sans réfléchir.  Des enfants préfèrent analyser et n'obéiront que lorsqu'ils auront compris. Pour ces enfants-là, on peut utiliser un livre illustré présentant de nombreuses scènes de rue, de ville, pour leur expliquer les dangers. Et puis certains enfants se sentent à l'aise dans un monde imaginaire donc on peut leur demander d'imaginer ce qui pourrait arriver quand on se promène dans la rue. Ensuite, on leur propose d'aller dans la rue et d'observer ou bien de faire une enquête auprès de la famille, des copains sur les dangers de la voie publique.

 

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D'autre part, certains comportements méritent plus qu'un simple "Non" et c'est souvent dans ces cas-là qu'on se sent obligés (ou bien ça part tout seul) de le signifier par un geste-sanction.
Il m'est arrivé de vouloir indiquer à mon fils ou ma fille que son comportement vis-à-vis d'autrui n'était pas acceptable mais je me trouvais démunie, à cours d'outils.
Chaque famille a ses propres habitudes en matière de communication, de test des limites par les enfants, d'expression par les parents de l'atteinte des limites et mes astuces ne s'adapteront pas à tous. Les forums d'entraide entre parents et les magazines spécialisés sont intéressants pour trouver des idées afin de cadrer sans maltraiter.

 

Voici mes deux astuces :
Quand ils étaient petits, je comptais jusque 3. Souvent, je me suis dit, il y a bien un jour où ils vont me demander ce qu'il se passera s'ils continuent alors que j'ai atteint le chiffre 3 mais en fait non ! Il suffisait que je dise "Attention, je compte jusque 3". Parfois, je n'avais même pas besoin de commencer à compter. Je crois que ça fonctionnait bien parce que d'une manière générale je fais ce que je dis.
Quand ils furent plus grands (fin de primaire), je leur disais "Attention, je vais inscrire un bâton sur le calendrier". S'ils avaient 8 traits ou plus sur la semaine, ils n'avaient pas 2 €. Le manque à gagner était minime mais ça marchait quand même.

Aujourd'hui, ils sont adolescents donc je me rapproche d'une attitude d'adulte à adulte. Il n'y a plus d'astuce. Je leur rappelle les conséquences possibles s'ils continuent et je reste très polie mais ferme. Et, au cas par cas, par exemple pour un objet perdu, nous étudions les circonstances et décidons ensemble s'ils remboursent tout ou partie, s'ils font les démarches vers le service d'objets trouvés, etc.

 

Voilà pour les astuces, passons à une autre scène dont je fus témoin.

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D/ A côté de la machine à laver du camping, une mère et sa fille patientent depuis presque deux heures. La petite d'environ 5 ans s'ennuie et fatigue, elle se met à gesticuler et à geindre. Sa mère lui dit qu'elle est vilaine.

Les bébés et les petits enfants ont parfois besoin de pleurer pour trouver le sommeil. Ils ne le font pas pour nous embêter.
C'est une étape de transition éveil-sommeil qu'on peut tenter d'accepter en faisant confiance à l'enfant, en faisant confiance à un fonctionnement somme toute normal. Si on le rejette, ça veut dire qu'exprimer ses sensations est mauvais, qu'il ne doit pas dire quand il est fatigué.

La phrase de la maman "tu es vilaine" est absolue. Ce n'est pas le comportement qui est jugé mais la personne. Et cette petite personne n'a pas le recul pour comprendre autre chose que "maman dit que je suis vilaine".
Revenir au présent et au réel. La maman pourrait dire "Je vois que tu n'es pas bien. Je ne peux pas bouger d'ici tant que la lessive n'est pas terminée."

 

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Puis observer encore : l'enfant a-t-il besoin de se caler confortablement pour s'endormir, aimerait-il être bercé ? Caressé ?
Cette situation contraignante peut se transformer soit en moment de tendresse soit en avalanche de reproches et c'est nous, adultes, qui sommes responsables de nos actes et paroles.

Vous pouvez aussi lire "Plus de pistes pour les parents" à la fin de l'article Autoroute ou chemins de traverse ?

Rendez-vous le week-end prochain pour l'étude d'un dernier cas : une autre famille, toujours dans le même camping cet été.