Le blog

GroupePrimitifCertains philosophes considèrent que les promesses et la confiance sont le fondement de toute relation humaine car elles apportent des îlots de sécurité sans lesquels aucune continuité ne serait possible dans les rapports des humains entre eux.
L'historien Yuval Noah Harari explique en complément que c'est parce que les hommes croient en des histoires communes (nations, lois, organisations, valeurs, etc) qu'ils sont capables de faire confiance à des inconnus et de collaborer avec eux. C'est ainsi que les humains ont réussi à vivre de courtes durées hors de leur groupe, par exemple pour vendre ou acheter à d'autres groupes puis petit à petit ont vécu loin de leur groupe pendant des durées plus longues. Notre propension au commérage vient du fait que nous avons besoin de savoir en qui nous pouvons faire confiance. Dans les groupes primitifs, pendant des millions d'années, le nombre de membres dépassait rarement la centaine et chacun se connaissait de manière étendue, précise et validée dans le temps. Les enfants ne savaient pas qui était leur père. Cependant les hommes avec qui leur mère avait créé de l'attachement endossaient le rôle paternel.

A l'échelle de l'histoire de l'humanité (six voire sept millions d'années), il est très récent que :

  • l'homme veuille savoir si c'est lui le père
  • les humains vivent entourés de gens dont ils ne savent quasiment rien

MariageRomainNotre patrimoine génétique n'a pas encore pris en compte ces nouvelles donnes. Nous n'y sommes pas encore adaptés.

Les hommes de l'Antiquité ont donc trouvé une parade : le mariage, qui permet à l'origine d'acquérir une femme. Ce n'est qu'à partir de la fin du Moyen-Age que l'église chrétienne défend le mariage d'amour. Rien n'est résolu pour autant puisque les humains confondent désir sexuel et amour [Lire ici une comparaison des deux].

Cependant, la pulsion sexuelle est toujours là et notre besoin de confiance en l'autre aussi. La contraception permet de subir moins de contraintes mais ne procure ni partenaire ni compte-rendu comportemental. Alors ?

MeeticLes humains ont trouvé une autre parade : les sites de rencontre, qui comblent le fait de vivre entouré d'anonymes. Mais la nécessité de bien connaître l'autre pour être en confiance n'est pas satisfaite. Pendant des millions d'années les humains ont construit leur appréciation d'autrui grâce à son contact au fil des ans et au recoupage d'informations avec les dires des autres membres du groupe et maintenant il faudrait croire juste après quelques scrolls et trois clics n'importe quel internaute qui auto-proclame "Je suis une bête au lit et la fidélité incarnée" ?!

De fait, je me demande si la prochaine parade que les humains trouveront ne sera pas des sites de rencontre avec de nombreuses informations à renseigner dont la véracité serait validée par des personnes elles-mêmes validées... à la manière des recommandations sur LinkedIn.

En l'occurrence, en attendant que nos gènes se soient adaptés à la revendication de la paternité et à l'anonymat environnant, je fais confiance à la créativité des entrepreneurs avides de répondre à nos besoins. Ils assortiront probablement leur offre d'une possibilité d'acquérir des recommandations à faible coût afin d'afficher un profil cinq étoiles.

Visionner la vidéo de Sadhguru sur l'amour et la relation

Pour D. & C.

ChacalIl a fallu que je vive une situation très violente et réagisse moi-même violemment par un long message accusateur pour que je décide de m'inscrire à un stage de CNV - Communication Non Violente.
Quand je suis stressée, ma réaction immédiate tend soit à fuir soit à combattre. Le stress sert justement à cela donc rien de nouveau sous le soleil.
Le problème c'est que ce comportement ancré physiologiquement en nous est adapté pour échapper à un danger mais ne l'est pas dans le cadre d'une relation respectueuse entre deux personnes qui tiennent beaucoup l'une à l'autre.
Notre mental a pris désormais une telle place et notre vie s'est tellement complexifiée que nous ne sommes quasi plus stressés par des dangers réels et sérieux (animal sauvage...) mais par des blessures d'enfance réactivées, des angoisses d'avenir inconnu, une quantité trop importante de contraintes à gérer en même temps. Dans tous les cas, notre réponse physiologique de fuite ou de combat est on ne peut plus inadaptée... et nous nous retrouvons à blesser les personnes qui nous sont chères.
CommunicationCoupleLa fuite peut se traduire par un départ du lieu, par raccrocher au téléphone, par ne plus parler pendant des heures ou des semaines, par une piroutette verbale, un changement de sujet, un virage vers la dérision, une clownerie, par un refoulement du problème voire un déni.
Le combat revêt une large diversité soit de coups physiques soit de paroles méchantes [Ils ont les mêmes effets chimiques dans notre corps. Il est important de les considérer autant destructeur l'un que l'autre]. Le combat, c'est aussi les coups et/ou les paroles que la personne agressée se donne à elle-même. Par exemple "C'est ma faute, je suis nul-le" alors que c'est lui/elle qui se sent agressé-e.
La fuite et le combat donnent une multitude d'occasions au mental de continuer à proliférer : rumination, culpabilité etc.

Les deux stages (de deux jours chacun) de Communication Non Violente auxquels j'ai participé en septembre et octobre 2020 étaient exactement ce que je recherchais :
Savoir reconnaître et exprimer mon propre besoin, demander à l'autre quel est son besoin, l'aider à le formuler si nécessaire.
Depuis ces deux stages, j'ai essayé de mettre en pratique, à l'occasion de situations où un proche m'avait stressée. Que c'est tentant de laisser le mental se défouler ! Que c'est tentant de se murer dans le silence ! J'ai pu constater une fois de plus à quel point j'étais comme entraînée dans cette dualité fuite ou combat qui coupe la relation et, sur le long terme, risque bien de la détruire.
C'est mon amour de moi-même, mon amour de l'autre, mon amour pour la relation en tant que telle qui m'ont donné la clairvoyance et la force pour m'exprimer en m'en tenant aux faits, à ce que j'avais ressenti, à ce dont j'avais besoin.
En revanche, comme c'est difficile, encore bien plus difficile (!), de demander à l'autre ce qu'il ressent et de quoi il a besoin _ alors qu'il a occasionné un gros stress en moi. En creusant, je m'aperçois que j'ai terriblement peur que l'autre réagisse par la fuite ou le combat. J'ai peur qu'il me stresse de nouveau alors que je m'intéresse sincèrement à lui. Et s'il répond réellement à mes questions, j'ai peur qu'il me demande quelque chose que je ne pourrai pas honorer, réaliser, vivre.
EnRouteVersLaCNVAlors ?
Alors, à nous de décider en conscience si cette relation vaut la peine de dépenser du temps, de l'énergie. Si elle vaut la peine de prendre le risque d'être à nouveau blessé-e.
Comment savoir ? En faisant de nouveau confiance à l'autre, en espérant, en s'ouvrant, en écoutant.
Osons demander à l'autre ce dont il a besoin quand bien même c'est nous qui nous sentons agressé-e.
Nous serons peut-être surpris-e de constater que loin de nous vouloir du mal, l'autre, s'il arrive à aller voir en vérité au fond de lui/elle, sans se laisser tenter par son mental, exprimera un besoin simple et à notre portée. N'oublions pas d'être souples tous les deux : le besoin est légitime. L'envie, elle, n'est qu'un moyen, un chemin parmi d'autres [Lire la fin de l'article Héros et héroïnes], trouvons un compromis, discutons.

L'amour, la conscience permettent de sortir d'une réaction pré-programmée inadaptée, néfaste à la relation.
Outre la fuite et le combat, qui relèvent de notre part animale, essayons cette troisième voie, pleinement humaine : la communication non violente :))

Liste des ressentis et des besoins

S'inscrire à un stage de CNV

Merci à Christine Dubart

JardinPublicJe passe devant un jardin public et vois un petit garçon d'environ 4 ans, immobile, les yeux dans le vague alors que des dizaines d'enfants s'amusent sur les agrès.
Il est à côté de qui je suppose être son grand-père, il attend. Son grand-père est totalement absorbé par son smartphone. Ils sont tous les deux debouts, immobilité et silence remarquables au milieu de l'agitation et des cris. Le petit garçon a la gestuelle des personnes qui attendent. Son corps ne bouge pas mais sa tête cherche à s'occuper. LePetitGarconAttendIl regarde son grand-père, puis les autres enfants, puis le vide et ainsi de suite.
Quand je repasse 45 minutes plus tard, je n'en crois pas mes yeux : la scène est identique ! Le grand-père a toujours le visage penché sur son téléphone et le petit garçon attend sagement. Je suis triste et en colère. J'ai envie d'aller jouer avec le petit garçon et surtout de lui offrir mon regard, de planter mes yeux dans les siens, qui lui diront d'eux-mêmes : tu existes et tu as du prix.

DerriereNosEcransDeFumeeJ'ai regardé le documentaire Netflix Derrière nos écrans de fumée.
Ceux-là même qui ont créé tout ce à quoi nous sommes plus ou moins addicts se rendent compte avec effroi des conséquences sur nos relations à petite échelle (communication au sein d'une famille) et à grande échelle (développement de la haine, fragilisation des démocraties).
Et... élément déclencheur de cet article : les automutilations et les suicides chez les jeunes, dont les chiffres étaient stables depuis que des statistiques sont enregistrées, augmentent considérablement depuis 2011 et concernent des personnes plus jeunes qu'auparavant.

Ces anciens employés de Facebook, Pinterest, Google etc nous invitent à :

  • DiscuterMalgreLesEcransentretenir de véritables discussions pour dire ouvertement ce que nous pensons de nos vies sur les écrans ;
  • désinstaller les applis mobiles chronophages (notamment actualités et réseaux sociaux) ;
  • désactiver les notifications ;
  • remplacer Google par Qwant ;
  • ne pas visionner les vidéos recommandées par YouTube, les choisir soi-même ;
  • avant de partager une publication, vérifier les sources (si une publication est susceptible de déclencher de l'émotion, c'est peut-être une info fausse) ;
  • varier les sources d'infos.

Voici leurs recommandations spécifiques pour les parents :

  • pas de mobile avant le lycée (c'est possible, c'est ce que j'ai imposé à mes enfants, ils ont survécu et moi aussi) ;
  • pas de mobile dans la chambre après une heure convenue le soir et au moins une demi-heure avant le coucher (même remarque qu'au-dessus) ;
  • pas de réseaux sociaux avant d'aller au lycée ;
  • "Combien de temps veux-tu passer sur l'écran par jour ?" (en général, réponse raisonnable) et aider le jeune à s'y tenir ;
  • supprimer certains comptes de réseaux sociaux.

 

AdolescenteCuisineUn jour, la fille lycéenne d'une amie m'a dit : "Je n'arrive pas à m'empêcher de regarder mon portable. J'ai du mal à faire mes devoirs à cause de ça, c'est plus fort que moi. J'aimerais parfois que maman me confisque mon portable."

De mon côté, il est arrivé que je confisque le mobile de ma fille lycéenne pour une durée de une à trois semaines. Une fois passé le tsunami de colère, elle s'est mise à cuisiner, à dessiner et était beaucoup plus agréable à vivre.

 

SadhguruEtJeunesSadhguru a écrit en 2020 "La seule chose qui vous sépare de votre bien-être est un simple fait : vous avez laissé vos pensées et vos émotions suivre les instructions venant de l'extérieur plutôt que de l'intérieur."

Nous laissons notre mental être stimulé et se développer à outrance par toutes sortes de sources extérieures alors que notre mental n'est pas nous (si vous n'êtes pas à l'aise avec cette notion, je vous conseille de lire Le pouvoir du moment présent d'Eckart Tollé).

En 2021, je vous souhaite d'être simplement VOUS, d'être UN, d'être BIEN. Bonne année.

 

Ecouter Débranche de France Gall (1984)

Jeudi 12 novembre 2020, échange de SMS
Guillaume : "Salut Corinne, merci beaucoup pour tes attentions (lettre, message) bises à bientôt"
Moi : "Tu continues d'aller de mieux en mieux ?"

Vendredi 13 novembre 2020, échange de SMS
Guillaume : "Oui, je reste sur la lignée. Chaque jour est meilleur mais c'est dur quand même (je dois me remplumer car je ne pèse plus que 61 Kg). Je refais une troisième séance de chimio la semaine prochaine. Quand as-tu les résultats de tes examens d'anglais ? Bises"
Moi : "Ah super ! Je vais demander à la dame qui cuisinait à la télé, où les soupçons de beurre correspondaient à une demi-plaquette ! Ah ! Maïté, ça me revient. Je vais lui demander de venir cuisiner pour toi.
J'aurai mes résultats mi-décembre. Je me suis remise derechef à l'informatique. Je suis de nouveau plus cool, la pression est retombée. As-tu lu mon mail où je raconte mes examens et l'épopée qu'ils furent ?
Bisous !
Je viendrai te voir dès que je pourrai si tu es d'accord."

Semaine du 23 novembre 2020
Je me dis : "Tiens, il n'a pas répondu à mon message, ça ne lui ressemble pas. Il ne doit pas avoir le temps ou il est trop fatigué."

Semaine du 30 novembre 2020
Je pense plusieurs fois à appeler Guillaume.
Mais depuis cet été, je sens que j'ai encore plus besoin d'être rassurée alors que ce n'est pas moi qui suis malade. Je trouve ça déplacé et aussi j'ai peur de me laisser déborder par mes émotions. Je lui avais donc proposé que ce soit lui qui me dise quand il avait envie qu'on s'appelle. Je voulais être certaine de ne pas le déranger.
Je m'en tiens à ce que nous avions convenu et je m'empêche de l'appeler malgré mon intuition qui m'y pousse.

Samedi 5 décembre 2020 matin
La compagne de Guillaume m'appelle pour me dire qu'il s'est éteint à Angers dans la nuit.

 

*** <3 <3 <3 ***

Dès janvier 2020, Guillaume a décrété qu'il gagnerait ce combat et il a toujours, envers et contre tout, gardé ce discours de guerrier.
Je suis en quelque sorte entrée dans sa religion, ça m'arrangeait bien. Je suis heureuse de n'avoir jamais une seule fois remis en question sa foi.

 

Nos croyances, aussi erronées soient-elles, sont des béquilles au moment où nous les créons (la plupart pendant notre enfance, elles nous ont servi de tuteur).

Lise Bourbeau propose de répondre aux questions suivantes pour débusquer nos croyances :

  • Qu'est-ce que je désire et que je n'obtiens pas ?
  • Que se passerait-il de pire si j'obtenais ce que je désire ?
  • A quelle croyance est rattachée la réponse à la question n°2 ?
  • Reconnaître que j'ai eu besoin de cette croyance à un moment donné de ma vie.
  • Me demander si cette croyance continue de me servir, la remercier d'avoir voulu m'aider.
  • Décider, le cas échéant, d'abandonner cette croyance. Être patient, accepter qu'elle revienne parfois. Elle attend que je sois tout à fait prêt à être ce que je veux.

Si vous avez besoin d'aide pour cette démarche, vous pouvez vous inscrire au stage Être bien de Lise Bourbeau.

Croyance2Une manière complémentaire de travailler ses croyances est proposée par Katie Byron dans ce document. Elle publie également une liste des croyances communes que nous portons plus ou moins en nous sans les remettre en question alors qu'elles nous privent de notre libre arbitre.

Une trop grande souffrance et/ou un désir profond de discernement nous mettent en route pour interroger la nécessité de conserver telle ou telle croyance. Elle nous a servi à tenir mais ne nous dessert-elle pas depuis un certain temps ?
Parfois il arrive que la démarche personnelle ait comme origine la souffrance de personnes aimées.
Dans tous les cas, c'est un tel travail de déminage que ça ne peut pas fonctionner si quelqu'un d'extérieur nous y oblige. Seul l'amour de nous-même ou d'autrui peut nous donner la force et la lumière pour tendre vers la vérité.

Nous venons de voir comment diminuer l'emprise des croyances qui nous desservent. Voyons maintenant comment ajouter des croyances qui nous rendent service.

Croyance1Notre capacité à croire est tellement puissante et prégnante que nous passons plus de temps à voir ce que nous croyons qu'à croire ce que nous voyons.
Nous pouvons utiliser cet outil mis à notre disposition et améliorer notre vie, étape par étape, par exemple en répétant une résolution ou Sankalpa. Il s'agit d'une phrase courte affirmative qui exprime le but comme étant déjà atteint.

Un autre exemple d'utilisation est illustré dans le film La vie est belle, dans lequel un père fait croire à son fils, dont il souhaite préserver l'innocence et le bien-être, que les activités du camp de concentration où ils ont été déporté sont en réalité un jeu qui permet de gagner un char d'assaut (Extrait ici). Ce cas extrême nous montre qu'en mixant savamment amour, humour, maîtrise et improvisation, nous pouvons transformer une situation difficile en quelque chose de plus léger, pour soi et pour les autres.

Quant à moi, samedi, dès que j'ai eu raccroché avec la compagne de Guillaume, j'ai décidé d'évacuer les pensées "J'aurais dû l'appeler" "Une fois de plus je me mords les doigts de ne pas avoir écouté mon intuition" "J'ai été psychorigide avec ma décision de ne pas l'appeler pour ne pas le déranger, bravo pour le résultat" (L'égo peut en réciter autant que les humains en ont déjà dit ! L'égo n'a aucune intelligence, il ne fait que piocher dans notre mémoire). Ces pensées m'auraient placée dans une spirale bourreau-victime de moi-même stérile.

AshesToAshesJe me suis demandé ce qui m'apaiserait. J'ai pris le temps de passer de l'intellect au ressenti, d'ouvrir tous les possibles et la réponse m'est venue : j'avais besoin que la carte que j'avais récemment envoyée à Guillaume soit placée avec lui dans son cercueil. J'ai demandé dimanche à son plus jeune fils de la rechercher. Lundi midi, il m'a envoyé par SMS une photo de la carte retrouvée. [Ci-contre, sur la gauche les recto et verso de la carte. Sur la droite le document que j'avais préparé au cas où la carte n'était pas retrouvée].

Je constate que ce qui me permet de rester en conscience et de ne pas laisser mon mental prendre les rênes, c'est :
- de CROIRE que par les cendres, de cette carte que je lui ai écrite et de ce document que j'ai composé avec tout mon amour et mon authenticité, qui sont contre ses cendres, nous restons ensemble.
- de VOIR que mon amour pour lui s'est tourné naturellement vers ses fils et sa compagne car Guillaume m'a tant parlé d'eux.
- de VOIR que ces trois personnes m'ont donné plein d'amour depuis samedi (alors que nous n'échangions pas auparavant) car Guillaume leur parlait de moi.


Plutôt que de subir notre mental (qui n'est pas nous, je le répète), choisissons en pleine conscience ce à quoi nous voulons penser, ce vers quoi nous voulons tendre.
La paix de l'esprit vient petit à petit.

 

NaissanceJesusCette année, au lieu de vous envoyer mon article sur le choix des cadeaux de Noël, j'ai eu envie d'écrire un article sur les héros.
Le 25 décembre, nous fêterons la naissance de Jésus.
Pendant des siècles, les saint(e)s ont été donnés en modèles.
Et aujourd'hui ? Qui sont vos héros ?

 

 

GerardDepardieuMatthieu : "J’admire Gérard Depardieu car il a un parcours atypique. Il se laisse guider par ses envies et désirs, il a fait tellement en une vie que ce soit du cinéma, du théâtre ou alors du travail à la vigne. Le fait d’être une « star » ça ne l’éloigne pas des gens du quotidien qu’il côtoie et admire. Il aime vivre simplement et n’a pas peur de l’abondance et parfois en joue même dans ses interviews. C’est un homme extraordinaire que j’adorerais rencontrer et pourquoi pas parler avec lui autour d’un verre de vin !"

 

MaximusMaylis : "Mon héros est Maximus dans le film Gladiator. Il représente à la fois la discipline, l’honneur et la force." 

 

 

WillSmithInès : "Pour moi, Will Smith est un héros car il sait gérer une carrière de célébrité sans délaisser sa vie de famille. Il reste très humain et naturel dans ses faits et gestes sans avoir basculé dans la superficialité."

 

 

Raphaëlle : "J’admire ma marraine : elle a privilégié sa carrière avant le couple ou la vie de famille, elle est chef de service dans un hôpital et a survécu à un mec manipulateur avec qui elle a eu un enfant, qu'elle élève à 80% seule avec l'aide de sa mère. C'est un modèle de force et d'indépendance, beaucoup s’inquiétaient qu'elle finisse vieille fille mais moi je sais qu'elle ne se laissait juste pas devenir "la femme de ... " parce qu'elle savait ce qu'elle pouvait faire seule."

 

SoeurEmmanuelleSébastien : "Mes héros inconnus : Toutes les personnes qui travaillent dans les hôpitaux et les Ephad pour des petits salaires et qui donnent de l'humanité, de l'amour aux personnes qu'elles aident, qui gardent la foi en l'Homme et qui chaque jour font leur travail avec le sourire lorsqu'elles sont face à leurs patients. Bien souvent ces soignants s'oublient eux-mêmes.
Toutes les personnes qui aident les autres en se mouillant sur le terrain pour aider les gens en détresse, qui font preuve d'initiatives concrètes pour aider les autres et apporter du réconfort sans chercher la gloire et la reconnaissance.
Les jeunes ou moins jeunes qui osent concrétiser leurs rêves en partant sur les routes de France ou du bout du monde. Les pêcheurs, les sauveteurs en mer, les sauveteurs en montagne, tous ces gens qui, dans le cadre de leur métier, sont confrontés aux éléments naturels, à la force de la nature.
MikeHornMes héros connus : Sœur Emmanuelle et Mère Teresa qui ont consacré toute leur vie au service des plus pauvres et qui dégageaient une force d'amour.
Les chanteurs et groupes qui suscitent de l'émotion en moi et qui ont été précurseurs et différenciants à leur époque sans tenir compte de l'avis et du regard des autres : Queen, Jean-Jacques Goldman, Claude François et j'en oublie.
Mike Horn : pour son côté hors normes, pour les défis relevés, pour vouloir témoigner de l'évolution de la nature, pour sa force dans les épreuves de la vie ou en expédition, pour son côté abordable, pour son goût de vouloir transmettre ses connaissances et pour ses valeurs."

 

MicheleObama

Ginevra : "J’admire Michelle Obama, elle a changé le monde et elle a fait valoir les droits des minorités."
 

 

 

Perrine : "Mon héroïne est ma sœur, parce qu'elle m’a sauvé la vie."

Charlie : "J’admire mon grand-père car c’est lui qui m’a tout appris, c’est mon meilleur ami."

 

ArianeAlbeckerClémence : "Ariane Albecker a commencé il y a plusieurs années à donner des cours de yoga en ligne via sa chaîne YouTube : YogaCoaching. Je la suis depuis 5 ans et prends plaisir à pratiquer le yoga chaque semaine grâce à ses vidéos gratuites et extrêmement bien réalisées. C'est une personne que j'admire, car c'est une femme bienveillante, qui me procure de la joie et de l'apaisement à chaque nouveau cours. Elle me motive également à persévérer dans mon métier d'auto-entrepreneuse car elle a fait sa place dans le monde du yoga : ses cours en lignes sont très suivis ainsi que ses cours en présentiel. Elle a également écrit un livre sur ses techniques de yoga. Une belle personne qui me redonne le sourire et m'apprend à vivre pleinement."

 

 

BruceWayneCharles : "Pour moi, c’est Bruce Wayne (Batman) car c’est un homme d’affaires et qui aide le jour mais aussi la nuit en étant un justicier pour faire régner la paix."

 

 

 

 

LanaDelReyMathilde : "J’admire différentes personnes. Il y a Alba (personnage de la série Les demoiselles du téléphone), Rose Dawson (Titanic) et Annalise Keating (personnage de la série Murder). Elles sont des femmes de pouvoir, elles ont un charisme incroyable et sont impressionnantes.
JoelIl y a aussi Lady Gaga qui est une femme qui émeut, forte et qui dégage des émotions tout comme Lana del Rey qui incarne ses musiques.
Et Joël (Film Eternal sunshine of the spotless mind) : c’est un homme doté d’une remarquable réflexion et d’une grande sensibilité et d’intelligence."

 

 

SanLéonie : "J’admire beaucoup le personnage de San dans le film d'animation Princesse Mononoké. Elle sait ce qu’elle veut, elle est déterminée à accomplir ses objectifs quitte à en perdre la vie. Je suis contente qu’il y ait des personnages féminins comme elle et qu’elle puisse être un modèle pour des enfants car c’est une femme forte, agile et intelligente. De plus, je me reconnais en elle car c’est aussi une idéaliste et elle refoule ses émotions. Elle a de fortes valeurs et veut défendre ses convictions, la nature et les animaux."

 

 

Edward SnowdenCorinne : "J'admire particulièrement Edward Snowden. Il a pris de grands risques au niveau de sa santé, son couple, sa vie professionnelle et avant tout sa liberté pour une cause plus grande que lui, pour le bien commun XXL. Il est exilé, peut-être pour toujours, car il a eu l'audace et le courage de nous avertir sur l'utilisation de nos données personnelles par les services de sécurité, par les entreprises etc. Aujourd'hui il met son talent et son énergie au service de la protection des lanceurs d'alerte. Ce dont il a cruellement manqué en 2013. Max SchremsJ'admire également Max Schrems, président fondateur de None Of Your Business, centre européen pour les droits digitaux, qui se bat contre l'exploitation outrancière de nos données personnelles. Il a saisi plusieurs fois la cour de justice de l'Union Européenne pour défendre nos droits et a obtenu gain de cause.tristan harris J'admire Tristan Harris. Après avoir travaillé chez Google, il s'est remis en question et a osé remettre en question tout le process guidé par l'argent au détriment de la vie privée des internautes. Il a créé le centre pour une technologie plus humaine pour réinventer les structures digitales et les rendre plus respectueuses de notre vie privée et de notre santé."

 

 

*****

Attention à ne pas exiger des autres d'avoir les qualités qu'on admire ! Notre seul pouvoir est de développer chez nous ces traits de caractère qui nous sont chers.

Et soyons tous des héros :

PereNoelEcolo

- en ne nous lamentant pas que Noël sera différent. Nous diffusons des mauvaises ondes à nous-mêmes et aux autres. Chouette ! La vie nous invite à puiser au fond de nous, dans notre capital créatif, comment faire que Noël soit, certes différent, mais toujours en adéquation avec ce qui est important pour nous. Qu'est-ce qui est primordial pour moi de vivre au moment de Noël ? Distinguez vos besoins de vos envies. Pas de caprice ;) Exemple : nous avons tous _ plus ou moins _ besoin de partage. Quant à nos envies, elles sont propres à chacun (repas, décoration sapin, cadeaux...), elles sont au service de notre besoin fondamental de donner et de recevoir. On peut comparer les besoins à des lieux où il nous serait nécessaire de séjourner de temps en temps. Et on peut comparer les envies aux chemins pour parvenir à ces lieux. Nous pouvons varier les chemins. Et justement, cette année, nous allons élargir le champ des possibles pour continuer de répondre à nos besoins fondamentaux mais avec de nouveaux moyens.

- en sauvant le commerce de proximité. Ouvrez-vous, intéressez-vous, renseignez-vous sur les artisans, les restaurateurs qui ont fait des efforts pour survivre et qui attendent vos commandes. Tante Yvonne ? Peut-être qu'elle serait très favorablement surprise de recevoir un bon pour ressemelage chez le cordonnier ? Et votre neveu qui rêve de découvrir les temples d'Angkor ? Peut-être que vous pouvez lui rembourser un plat cambodgien à emporter ? Que décembre 2020 soit le plus local possible !

Soyons tous des héros et héroïnes !!! Le père Noël va avoir de la concurrence ;)

 

 

[Merci aux participants-rédacteurs de cet article :) ]

 

Pour Guillaume

CabuPasseAuxAveuxJ'ai terminé de lire Cabu passe aux aveux ! Cabu y explique à maintes reprises qu'il est anti-militariste et anti-publicités. L'association des deux m'a remémoré la réflexion de Christiane, qui visitait comme moi le Petit Palais il y a neuf ans : "Avant les guerres faisaient des morts, maintenant il y a des chômeurs, c'est mieux". Je n'avais jamais appréhendé les choses comme cela mais cette dame plus âgée que moi avait une autre vision de la situation économique et sociale. Nous sommes nombreux [en plus nous avons l'injonction de survivre au Corona virus], donc chacun essaie de faire sa place avec la concurrence et la publicité qui s'en suivent [Voir en complément l'article Je veux payer !].
Cabu était aussi anti-cons. Pour le coup, il aurait toujours eu de quoi s'occuper s'il était encore parmi nous. Parmi mes lectures estivales, j'ai également terminé Psychologix. PsychologixJe vais faire un énorme raccourci du livre : nous ne vivons quasiment qu'à travers nos conditionnements et le stress nous rend encore plus cons. En effet, le cerveau va au plus efficace, il se ménage. En situation de stress, bienvenue les réactions instinctives et les jugements tout faits. Il n'y a que lorsque nous sommes détendus que nous pouvons réellement réfléchir par nous-mêmes, être créatifs (dans le sens très large du terme, se rapprochant de "pleinement vivant"). Mais ce n'est pas parce que nous sommes détendus que nous allons forcément être bienveillants et créatifs (on connaît plein de cons détendus LOL). green park londonIl convient de s'autoriser et de s'entraîner. Et il convient d'être en conscience, relié au présent et au réel pour que l'intuition prenne le relais face aux conditionnements. Les neurosciences prouvent ce que la psychologie avait déjà démontré et on assiste à des promenades professionnelles dans le parc du quartier car cela favorise notoirement la créativité, l'intelligence intuitive, le bien-être, la bienveillance. Le travail se résume souvent à une succession de problèmes à résoudre. La détente favorise l'émergence de solutions optimales voire originales. Pendant ces marches, encore faut-il qu'il y ait réellement suffisamment de nature pour nous ramener à notre essence d'être vivant. Prendre l'air c'est bien, observer les plantes et les insectes, c'est mieux. Belles balades sur votre temps de travail !

 

Plus de pistes...

Je vous ai sélectionné quelques projets "verts" :


...pour les entreprises et les organisations :

Recyclez le marc de café : UpCycle.org

 

...pour tous :

Oopla propose son kit économie d'eau, sa box hygiène dents zéro déchets, sa box hygiène visage zéro déchets et d'autres à venir.

Backmarket le supermarché en ligne du reconditionné (téléphones, robots ménagers etc).

Corail transforme les bouteilles plastiques en baskets.

Loop presse des fruits sur le point d'être jetés.

L'appli Yuka évalue la qualité des produits alimentaires, cosmétiques et d'hygiène. Grâce à ses 16 millions d'utilisateurs (chiffres juin 2020), Yuka redonne le pouvoir aux consommateurs : les industriels suppriment des additifs autorisés par les pouvoirs publics mais boycottés par les utilisateurs de Yuka ; des marques sollicitent Yuka en amont avant de lancer un produit.

Les jeunes s'engagent pour le climat : YouthForClimate.be

Les aînés s'engagent pour le climat : GrandsParentsClimatFrance.fr

Lancez une pétition dans votre quartier pour demander moins d'asphalte et plus de verdure à votre maire. Dans les espaces ainsi libérés, plantez des graines de fleurs pollinifères que vous recevrez en vous inscrivant ici. L'asphalte émet de plus en plus de pollution à base de carbone avec l'augmentation des températures, participe directement à la hausse des températures en ville, empêche les eaux de pluie de rejoindre les nappes phréatiques. Exemples d'actions menées dans différentes villes : creuser dans les trottoirs et créer des ilôts de verdure, remplacer le revêtement imperméable des cours d'école par des copeaux de bois, utiliser du bitume nouvelle génération drainant et moins polluant. L'équivalent d'un département français est recouvert d'asphalte tous les sept ans, il faut réagir !

 

Sources :

Management Numéro spécial "100 idées pour redonner du sens à son travail" N°277 Septembre 2019

So good, pour un monde meilleur "Le monde (d'après) leur appartient" N°1 Été 2020

Immeuble OmbresJ'observe l'immeuble en face. Je me demande pourquoi la façade est ensoleillée alors qu'il me semble qu'elle est orientée au nord. Je me dis que le soleil doit venir de l'est, mais l'éclairer cependant par le côté et que l'allure de l'ombre me renseignera pour vérifier. Effectivement l'ombre s'allonge, s'étire, se dilate, elle m'indique que la façade est bien orientée au nord.

Par évocation, je me mets à penser aux ombres puis à leur représentation en peinture. Je pense aux couleurs complémentaires, je me dis que si je devais faire une peinture de cette façade je m'amuserais à la peindre en jaune avec des ombres violettes. Ensuite je pense à PicMousquetairePipeTasso et à la célébrité de certains peintres modernes. La plupart ont tâtonné puis peu à peu ont édicté un ou plusieurs critères qui correspondaient à leur envie profonde (peindre en extérieur et capter la lumière, dessiner comme un enfant, susciter une réaction...). Alors ils s'y sont tenus jusqu'à leur mort avec parfois des périodes d'expression différente, comme pour tester leur envie-fil-conducteur. A l'intérieur de ce cadre, tout est permis, ce qui rendra chaque toile unique.

Cela m'évoque le cadre de développement de logiciels nommé Scrum (= "mêlée", terme emprunté au rugby). Périmètre à l'intérieur duquel l'agilité est valorisée. Le mélange subtil d'adaptabilité et de règles comprises par chacun des acteurs permet de faire aboutir des projets de logiciels complexes voire très complexes.

Et si nous nous inspirions des peintres modernes et de Scrum pour élever nos enfants ? En fixant un cadre à l'intérieur duquel l'enfant pourra être créatif, se sentir libre et protégé. Krishna and ArjunCertains enfants s'arrêtent bien avant le cadre, d'autres s'arrêtent pile au cadre et d'autres encore remettent régulièrement en cause le cadre. Avec ces enfants-là [et en général la plupart sont concernés au moment de l'adolescence], cela vaut le coup d'être au clair avec soi-même et avec l'autre parent. Il y a la loi, le système judiciaire du pays, non transigible (on peut leur montrer les gros livres rouges en médiathèque). Il y a des textes anciens suivis par des milliards de gens depuis des millénaires car favorisant le bien vivre ensemble (ancien testament, Bhagavad-Gita...). Et puis il y a des subtilités liées à la culture, l'éducation qu'on a soi-même reçue, on arrive alors dans ce qui est davantage négociable.

 

C'est fatigant d'être parent, on passe beaucoup de temps à répéter alors autant être à l'aise avec son texte !

Theatre

Pour F.G.

Homework

 

En cette période de confinement, de nouvelles épreuves ont pu apparaître ou des situations difficiles s'aggraver. Je vous propose de vous faire découvrir la pyramide du succès, créée par Rosa Baptista, pour passer à l'action et réussir à faire un petit pas vers un mieux-être.

L'outil peut également être utilisé afin de personnaliser une pédagogie, permettant de se mobiliser pour dépasser une difficulté d'apprentissage. On peut ainsi faire faire une ou plusieurs pyramides du succès aux enfants.

N'hésitez donc pas à partager la vidéo avec les thérapeutes, coaches, parents d'élèves et enseignants.

Mes meilleures pensées vous accompagnent :)

 

Regarder la vidéo présentant l'outil de coaching "La pyramide du succès"

(la notice de fabrication se trouve dans le descriptif de la vidéo)

MagasinVetementsC'est justement quand je suis en train de faire une overdose de mails et que j'ai décidé de supprimer mes comptes Facebook perso et Sêmera que, dans un magasin de vêtements, la caissière me propose la carte fidélité de l'enseigne avec remise immédiate de 10€.
Je connaissais la carte fidélité qui au bout d'un certain nombre d'achats donne droit à une remise. Là on me donne de l'argent tout de suite pour que je prenne la carte fidélité ! Je refuse, la caissière insiste lourdement. "Vous refusez qu'on vous offre 10€ ?" "OUI".

Je veux payer. Je ne veux plus des services gratuits qui pompent mes données, les revendent puis je me retrouve ensevelie sous des tonnes de mails.

Avez-vous remarqué que de plus en plus de gens ne voient pas les mails personnels qu'ils ont reçus ? Ils sont noyés dans la masse de publicités et d'arnaques.

Vous pouvez demander la suppression de votre compte Enseigne ceci ou Enseigne cela et des données y afférant. Cherchez l'adresse mail à contacter dans la page Mentions légales du site (souvent tout en bas) puis le paragraphe sur la "protection des données personnelles", plus d'infos ici.

Je vous explique le process auquel je veux limiter autant que possible ma participation :

  1. J'utilise un service gratuit (programme fidélité, messagerie, réseaux sociaux, applis mobiles...)
  2. Ce service exploite mes données pour sa propre utilisation et les revend aussi, c'est le deal (les fameuses CGU - conditions générales d'utilisation)
  3. Les sociétés qui ont acheté les données envoient des publicités ciblées et peuvent aussi revendre le fichier qu'elles ont acheté (vers l'infini et l'au-delà !)

PbOrdiLà où ça se corse :
Internet a été créé pour être utilisé entre gens de confiance. D'abord au sein de l'armée puis au sein d'universités.
Les pirates (organisés comme des entreprises) utilisent donc les failles de sécurité pour agir avec malveillance.
Ils examinent attentivement les réseaux sociaux pour deviner les mots de passe (nom du chien, année de naissance de l'aîné) et accéder aux messageries (et donc au carnet d'adresses) ou aux sites marchands pour lesquels une carte de crédit peut être enregistrée. Ils utilisent des programmes pour les aider à trouver les mots de passe.
Ils récupèrent les fichiers de données personnelles auprès des sociétés qui n'ont pas bien sécurisé leur système informatique (Bravo à Nuxe qui, le 29 janvier 2020, a eu l'honnêteté de prévenir les internautes que sa base de données avait été piratée), ils les revendent ou/et les utilisent eux-mêmes pour envoyer des faux mails des impôts, d'une banque, des mails au titre alléchant "devenez riche en 15 jours" etc avec un lien à cliquer qui va installer un programme et permettre :

  • soit d'enregistrer l'identifiant et le mot de passe saisis
  • soit de chiffrer les données et demander une rançon (exemple récent ici)
  • soit, et c'est là que ça s'aggrave, utiliser l'ordinateur piraté pour commettre des malveillances de grande ampleur : tester des mots de passe pour prendre la main sur d'autres ordinateurs, envoyer des spams en masse, bloquer des sites nationaux institutionnels ou marchands (exemple récent ici).

Les entreprises et les pirates veulent des adresses mails !

TropDeMailsChaque fois que nous créons un compte (et notamment pour les fameuses cartes fidélité), l'adresse mail, les informations personnelles rattachées et notre activité web enregistrée peuvent être vendues maintes fois, dérobées maintes fois, exploitées à l'infini, c'est le BIG DATA [Article complémentaire ici].

Les sociétés malveillantes s'agrandissent et leurs membres sont de mieux en mieux formés. Les sources d'arnaques, de piratages se multiplient de manière exponentielle.

N'hésitez pas à demander la suppression des comptes que vous n'utilisez plus, à limiter l'enregistrement de votre adresse mail (et de votre mobile), à changer votre adresse mail, à utiliser différents mots de passe complexes surtout pour votre messagerie, les réseaux sociaux et les sites sensibles (banque, sites où l'enregistrement de la carte bancaire est obligatoire).


Pour une sécurité optimale, les précautions à prendre sont vraiment nombreuses, vous pouvez les découvrir grâce à la formation SecNumAcadémie (que j'ai suivie, ça m'a pris une vingtaine d'heures). Sinon, plus rapide, l'Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d'Information a également rédigé des articles sur le sujet.

Nous pouvons, chacun à notre échelle, participer à l'amélioration de la sécurité numérique et contribuer à ce que les plus fragiles (les jeunes, les personnes âgées, les personnes moins instruites) soient respectés.

 

TempsCraquerMotDePasse

J'aime dire "Je t'aime" aux gens que j'aime. Il y a quelques temps, alors que je disais à ma grand-mère que je l'aimais, elle s'est exclamée en rouspétant "Ah ! Mais c'est à cause de votre amour que je suis retenue ici !" (Elle voudrait rejoindre mon grand-père décédé en 2014).

CerveauEgoQuelqu'un me disait récemment "Je n'arrive pas à lui dire je t'aime car je ne suis pas sûre". Le fait est qu'elle l'aime mais elle n'est pas sûre qu'il mérite d'entendre "Je t'aime". Déceptions, amertume, épuisement, doutes... on ne dit plus "Je t'aime". Et voici l'égo qui a pris les rênes, il compare, il regarde les faits en termes de bien et de mal, il critique tout ce qui ne va pas chez l'autre, il détermine comment devrait plutôt faire l'autre, il considère que lui fait tout ce qui convient pour que l'autre soit heureux, il estime ne pas recevoir suffisamment de compliments, il trouve une justification à tout ce que l'autre peut lui avoir reproché...

L'égo ne sait-il donc pas dire "Je t'aime" ? Perdu, nous restons dans la dualité en raisonnant ainsi ! L'égo peut dire "Je t'aime" par peur de perdre l'autre, pour le garder. Il rassure l'autre car lui, a besoin d'être rassuré.

JeTaimeDifferentesLanguesL'amour véritable est inconditionnel, il relève de l'être, quels que soient les actions, les avoirs de l'autre. Mais l'égo justement, s'identifie à l'avoir et au faire, alors il y en a des barrières !

En diminuant notre égo, nous découvrons qui nous sommes, notre être, ce que notre corps vit, ressent. Alors l'amour de soi peut pointer le bout de son nez puis l'amour des autres puis nous recevons à foison.

En agissant directement sur l'égo, on s'intéresse à lui donc on le gonfle.

Les leviers pour le diminuer sont indirects :

  • utiliser à bon escient la capacité humaine de croire (spiritualité, psychologie positive...)
  • Yoga ArdhaKurmasanase recentrer sur le ressenti du corps en tant que tel, rassembler et faire circuler l'énergie (méditation, yoga, sophrologie...)
  • développer la connaissance de soi (écouter les messages précieux envoyés par nos émotions et nos sentiments : poser, à froid, respectueusement, des limites si nous avons ressenti de la colère ; réfléchir aux éléments de sécurité dont nous avons besoin si nous ressentons de la peur ; garder confiance dans la vie, s'ouvrir à la nouveauté et voir comment respectueusement combler le manque par soi-même si nous ressentons de la tristesse ; déterminer laquelle de nos valeurs nous avons trahi si nous nous sentons coupable ; évaluer la justesse de nos attentes si nous sommes déçus)
  • améliorer sa communication, choisir en conscience les mots (se mettre à la place du destinataire et tenir compte du contexte)

CheminMontagneChaque petit pas compte et si on se décourage ce n'est pas nous, c'est notre égo qui dramatise, qui a peur. Notre être souhaite profondément se rapprocher de l'état d'amour inconditionnel mais notre histoire a mis en place tant de croyances-freins-protections !

En 2020, je vous souhaite de faire un petit bout de chemin supplémentaire vers l'être unique et formidable que vous êtes. Bonne année !

cimetiereApprochant du cimetière pour rendre visite à une amie très chère, je suis dans l'émotion, dans les souvenirs, et en même temps je me félicite de prendre enfin le temps d'y aller. C'est dans cet état d'esprit mêlé de tristesse et de satisfaction que j'aperçois un enfant armé d'un fusil à eau, accompagné de sa mère. Le feu est rouge pour les piétons, nous sommes d'un côté et de l'autre de la route et avons le temps de nous observer mutuellement. J'ai un mauvais pressentiment, une presque imperceptible contraction du thorax. Alors que nous traversons le passage protégé, chacun dans un sens, l'enfant recharge son fusil et m'arrose copieusement.
Je reste imperturbable et lui dit ironiquement mais calmement "Merci". Sa mère m'entend et lui demande "Tu n'as quand même pas arrosé la dame ?" Il lui répond que "si" et elle lui dit mollement, sans conviction aucune : "Ah c'est pas cool".

QuickEtFlupkeSur le coup mon ego est contrarié, je me sens ridiculisée par un gosse, puis je me dis que les parents sont vraiment moins sévères qu'avant. Mon ego, évidemment, se dit que "MOI J'aurais fait autrement" et que "MOI J'ai mieux élevé mes enfants que cette dame" et blablabla et blablabla et MOI MOI MOI. Puis tout d'un coup, je pense à Quick et Flupke et je me dis que ce petit garçon a bien raison de faire des bêtises. S'il n'en fait pas à son âge il n'en fera jamais et ainsi j'explose de rire et me voilà en train de rire en arrivant au cimetière. Je pense "Voilà, c'est que ça devait être comme ça. C'est qu'Isabelle avait envie que je vienne en souriant et effectivement je suis contente d'aller la retrouver et je vais sûrement lui raconter cette histoire."

 

PhilocomixJ'ai profité de mes vacances pour lire Philocomix 10 philosophes 10 approches du bonheur. J'ai eu l'idée de vous faire un résumé de l'avis de chaque philosophe sur le sujet. Et puis je me suis rendu compte qu'il fallait que j'arrête de décortiquer ce genre d'ouvrage. Je me juge déjà beaucoup moi-même et ce livre a alimenté mon ego au lieu de le calmer !
Donc ce que je retiens de Philocomix c'est que la recette du bonheur est propre à chacun. J'ai ainsi constaté que les philosophes adoptaient des points de vue qui correspondaient à leur mode de vie. Ça dépend aussi des périodes de la vie. Quand je relis un livre de développement personnel, je n'en retiens pas les mêmes choses, je prends ce dont j'ai besoin à ce moment-là.

Depuis quelques mois, j'aime bien me remémorer une phrase de Coco Capitán : "Rester éveillé et vivant et ici pour donner tout l'amour que j'ai à donner avant de partir".

Les lectures récentes qui m'ont fait du bien sont :
KilometreZeroKilomètre zéro : le chemin du bonheur. L'amour et l'ego y sont abordés au travers d'une histoire, c'est donc confortable, accessible, agréable. Ça se déroule dans les montagnes du Népal, on s'y croirait.
Mon cahier pensée positive. Des outils par dizaines pour tirer le positif de chaque jour. Le dernier outil que j'ai mis en place a valu un presque arrêt cardiaque à une de mes collègues. Je vous raconte :
Le livret proposait d'enregistrer avec sa voix, grâce au mobile, des phrases positives, au moins quatre, puis de s'en servir comme alarme au fil de la journée. J'ai donc Corinne qui me dit chaque jour à 8h00 "Cette journée est merveilleuse", à 13h00 "Tout va bien dans le meilleur des mondes", à 17h00 "C'est trop bon de se sentir vivante !" et à 22h00 "Bonne nuit ma chérie, je t'aime très fort".
CahierPenseePositiveIl y a peu, je m'apprête à quitter le bureau, il est presque 17h00. Je pose mon sac à main près du bureau d'une collègue et vais dans le bureau de mon boss discuter de choses et d'autres à régler. Tout d'un coup j'entends ma collègue s'exclamer "Qu'est-ce que c'est que ça ?!" Elle avait entendu le son de ma voix dans mon sac à main !!!
Bon, le but de cet outil de coaching positif est d'être enjoué. Moi ça m'amuse beaucoup mais ça surprend les autres !

C'est un autre point que j'ai retenu de Philocomix : notre bonheur passe aussi par le bonheur des autres... il y a toujours des réajustements à effectuer !

SybilLearnsToCookEn ce moment je découvre la série Downton Abbey.
Hier soir, j'ai regardé un épisode dans lequel Lady Sybil, la plus jeune des trois filles du comte et de la comtesse Crawley, apprend à cuisiner. Elle se trompe et fait rire les domestiques.

J'ai mis plusieurs mois à m'autoriser à regarder cette série. C'est la connaissance de mes pièges qui m'a finalement permis d'amadouer mes croyances. Je continue mon travail de mise à distance de l'ego. Mes lectures sont des point d'ancrage pour ne pas m'éloigner trop loin et éviter de partir en inconscience profonde.
Tout ce que je lis et expérimente se résume toujours à : revenir à soi, revenir à son corps, revenir au présent, revenir à la respiration.


PlateauArgentEt hier soir, après avoir regardé l'épisode et après avoir relu un chapitre du livre La guérison des 5 blessures, je me suis dit que nous avions quasi tous tendance à fusionner avec un projet, avec un produit, avec une personne, avec des éléments d'étude, avec une cause, une ambition, avec des souvenirs et ce faisant, l'ego garde son pouvoir.
Nous pouvons même être doublement éloignés de nous, par exemple en fusionnant avec les souvenirs d'un projet, ou avec les projets d'une autre personne : encore plus irréel !
C'est avec nous-mêmes que nous devrions chercher la fusion.
L'ego se sert de notre éducation, qui nous donne comme injonction de ne pas être égoïste, de ne pas être nombriliste, de ne pas être égocentrique et tous les synonymes, afin de nous faire croire que c'est mal de fusionner avec soi.
Et ainsi peinard, notre ego a des arguments servis sur un plateau d'argent pour garder son pouvoir.



EgoNotre cœur attend que nous fusionnions avec nous-mêmes. Alors nous pourrons offrir le meilleur à la vie, aux autres, à l'univers.
Fusionner avec soi, c'est revenir sans cesse (hormis durant les temps de travail, d'organisation de rendez-vous, etc indispensables) à la perception de ce qui se passe en nous et à l'extérieur de nous.
L'ego ne peut pas s'empêcher de juger cela et nous fait partir dans des pensées, des critiques et nous fait quitter la perception alors il faut ensuite revenir à la perception sans jugement.

 


Dans mon article Autoroute ou chemins de traverse, je parle des circuits neuronaux de notre cerveau qui deviennent des autoroutes à force d'entraînement. Si, à chaque fois que nous nous apercevons que nous sommes dans nos pensées, nous remercions notre ego d'avoir la volonté de trouver des moyens de moins souffrir (mais qui s'avèrent finalement inadaptés) et lui signifions que nous allons réussir à nous débrouiller sans lui, petit à petit l'ego diminue et la perception augmente.
fusionQuand j'arrive à avoir des périodes longues de fusion avec moi-même, c'est-à-dire au-delà de dix secondes (!), évidemment mes pensées ne peuvent pas s'empêcher de juger cette fusion et à chaque fois je me dis "mais la fusion avec soi c'est la jouissance permanente grâce à la respiration profonde, grâce à la caresse des vêtements sur la peau, grâce à la caresse de l'air sur la peau, grâce aux fourmillements de l'énergie qui circule dans notre corps, la sollicitation de nos muscles et aussi bien sûr tout ce que je peux voir, entendre, manger, sentir de délicieux" et c'est censuré par notre société, c'est incroyablement choquant et scandaleux de jouir en permanence par soi-même. Et que deviendrait la société de consommation ? Tout s'écroulerait !

 


YogiTeaÇa me fait sourire. Je me dis que "ça y est ! je suis repartie dans le jugement, dans le conditionnement des croyances" et je décide de retourner à ma jouissance car ce serait dommage de s'en priver. Serait-ce tabou ? Un des sens de la vie est de profiter des sens pour être dans la joie et quel plus beau cadeau alors que d'offrir des sourires ?

Visualisons Lady Sybil dans la cuisine de Downton Abbey, elle n'a pas pris les bons ingrédients pour la recette du bonheur.
Elle fait bouillir deux ingrédients ensemble pour qu'ils fusionnent mais le plat n'a pas bon goût.
Il nous faut changer l'ingrédient intrus qui nous éloigne de nous, qui nous éloigne de l'amour et de la vie.
A vos fourneaux !

 

N.B. : Je suis reconnaissante de pouvoir écrire cela après avoir souffert tous les jours pendant 25 ans. Que cet article permette aux personnes qui souffrent de maintenir le cap vers le bien-être.

Merci à C. de m'avoir convaincue de publier cet article que mon ego jugeait "politiquement incorrect"

cocotierDans mon article Strangers in the grass j'énonçais ainsi mon projet pour 2018 : "j'essaie juste de prendre un peu plus de temps pour percevoir et prendre soin."
Il s'avère que cette démarche s'est apparentée à un vrai secouage de cocotier tant j'avais mis la perception et mon corps à la remise pour moins souffrir du dos.

En guise de bilan de l'année 2018, je constate que faire attention à moi fut prendre le risque de :

  • passer pour une excentrique
  • emprunter des chemins de traverse, m'égarer
  • bousculer mes proches
  • être qualifiée d'égoïste
  • être incomprise
  • faire souffrir ceux que j'aime, j'en suis sincèrement désolée et leur présente mes excuses, je leur demande de me pardonner s'ils le peuvent.

douceur

Mais prendre soin de moi fut aussi avoir la chance de :

  • sentir les signes du corps
  • laisser plus de place à l'instinct et à l'intuition (voir aussi l'article Johnny sur ce thème)
  • respecter mon rythme
  • offrir aux autres la vie, l'amour, la joie, une énergie plus large que juste ma personnalité
  • coûter moins cher à la société (moins de soignants et moins de médicaments)
  • me percevoir comme plus autonome
  • me sentir heureuse par le seul fait d'exister
  • et surtout ne plus souffrir quotidiennement dans mon corps et dans ma tête.

Cette année m'a également permis d'accéder à ma blessure principale (concept développé par Lise Bourbeau stipulant que notre blessure principale est soit le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahison ou l'injustice).

Quand une vague de mal-être survient, réminiscence de cette blessure, la plupart du temps j'arrive désormais à la reconnaitre, à l'apprivoiser. Le fait de savoir que ce n'est qu'une vague, désagréable certes, mais qui ne va pas s'éterniser, l'amoindrit et la fait déjà repartir plus vite.

ExplainDizzyFreedomDans son film L'Homme irrationnel, Woody Allen parle d'un sentiment désagréable "dizzy" qui est en fait induit par la liberté ; ça donne le vertige d'être libre.
J'aime à rappeler que le dicton "quand on veut on peut" a totalement perdu son sens originel, il est aujourd'hui une injonction à la réussite alors que, lors de son énoncé, il voulait dire que nous avons la liberté de faire le mal. Et j'ajouterai, conclusion de ce que j'ai expérimenté cette année, nous avons aussi la liberté de nous enliser dans la souffrance ou pas. Réellement accepter la souffrance présente dans cette seconde (sans utiliser le déni, le refoulement etc) puis laisser revenir la joie.
Le chemin de la souffrance à la joie passe par la vérité donc par une prise de conscience.
Lorsque la vague de mal-être survient j'ai la liberté de l'accueillir, de l'apprivoiser et de la laisser repartir, c'est-à-dire de vivre l'émotion en fluidité (tout est expliqué ici en bande dessinée) ou bien de la gérer par névroses (hystérie, obsession, phobie) et pulsions (ex : frapper, rejeter les autres, s'accrocher aux autres, fumer, grignoter, boire de l'alcool à outrance), choix de gestion de la souffrance qui d'inconscients peuvent devenir conscients puis être plus ou moins abandonnés.

Pour 2019, mon projet se présente sous forme de question, c'est plus dynamique et moins tyrannique qu'une résolution : de quoi je nourris mon corps et mon âme ?
J'ai envie d'aller encore un petit peu plus loin dans le projet de prendre soin de moi à savoir bien choisir ce que je mange, ce que je lis, ce que je vois, avec qui je passe du temps etc, bien choisir tout ce que je perçois pour nourrir mon âme de belles choses.

Mon projet pour 2019 c'est aussi continuer dans ce que 2018 fut bon, c'est-à-dire réunir les conditions pour pouvoir être à l'écoute des signaux envoyés par :

  • mon corps et mon mental
  • les personnes de mon environnement au sens très large, de l'inconnu dans la rue aux personnes que j'aime en passant par mes collègues de travail.

Réunir les conditions d'écoute afin d'être solidaire avec moi-même et solidaire avec les autres.

Je vous souhaite une très bonne année 2019, prenez soin de vous, vous êtes une petite fourmi, certes, mais une merveilleuse petite fourmi ayant une capacité d'amour infinie.

Merci à M-P, M, F, C, C, C, T, R et D de m'avoir accompagnée dans mon évolution cette année.

Marronnier2Je marche dans le bois de Boulogne de Lille. Cela fait très longtemps que je ne m'y suis pas promenée, je redécouvre.
Tout d'un coup, je m'arrête net devant le charme d'une vision.
Un gigantesque marronnier reflète dans l'eau. L'ombre déployée permet à l'image d'être l'exacte copie. La beauté qui émane de la scène m'émeut au point de rester à contempler.
J'observe les branches.
Je reconnais celles d'origine, ayant un parcours naturel et prodiguant mille ramifications.
Et puis il y a des branches qui ont été taillées au ras du tronc, d'autres qui semblent avoir été arrachées laissant un morceau de bois à la perpendiculaire, comme désaffecté, sans feuilles et abîmé.
De nombreuses branches sont jeunes, jaillissant de coupes.
Des petits groupes de feuilles poussent directement du tronc, ça et là.
J'observe.


Ces différences entre les branches m'évoquent la vie humaine.Marronnier4
Des histoires, des projets qui évoluent tranquillement toute une vie. D'autres arrêtés nets parfois sans avoir produit de fruit, d'autres encore qui se sont achevés d'une telle manière que la trace est encore là, encombrante.
Des situations nouvelles prospères nées d'un changement.
Et puis toutes les idées que nous pouvons avoir. Certaines donneront place à des projets, d'autres non. Mais elles ont toutes eu le mérite de créer un fourmillement de vie, une fraîcheur, de la nouveauté.

Ce marronnier, sans non plus désormais considérer les détails de sa ramure mais l'ensemble de son port est globalement beau car globalement construit de manière équilibrée.

Malgré nos erreurs, nos échecs, souvent, en l'occurrence, au final porteurs de fruits, notre vie est globalement équilibrée car nous faisons souvent au mieux selon le contexte du moment.
Il faut prendre un peu de recul pour s'en apercevoir et cela peut devenir un projet en soi.

Fin mars...

1) J'ai lu le dossier du Time intitulé The silence breakers. Il met en avant 61 personnes (dont 4 hommes) qui ont osé parlé en 2017 du harcèlement sexuel qu'elles ont subi.

TheSilentBreakers2017TheTimeBDef

En lisant les témoignages et l'article de fond, l'impression persistante est celle d'une marchandise qui serait forcément disponible... une sorte de contingent à disposition ou bien le buffet qui accompagne les séminaires : on se sert sans demander. Or la règle de base pour s'épanouir dans les relations sexuelles, quelles qu'elles soient, c'est que les partenaires soient d'accord.

 

2) Je suis allée voir la pièce de théâtre Cuisine et dépendances et l'une des répliques fut :

CuisineEtDependance

(Lors d'une soirée, un homme parle de sa petite amie à un autre invité)

- C'est une pute.

- Tu la payes ?

- Non, une pute normale, bénévole.

 

3) J'ai repensé à un sketch de la BBC où, dans un commissariat, les rôles hommes-femmes ont été inversés.

CommissariatInversionRoles

Cliquez ici ou sur l'image pour lancer la vidéo.

 

4) LesFemmesQuiAimentSontDangereusesJ'ai lu l'introduction du livre Les femmes qui aiment sont dangereuses qui dresse le portrait de femmes amoureuses et donne un éclairage sur des œuvres du XVe au XXe siècle.

Laure Adler y explique que depuis la nuit des temps, les femmes sont d'abord perçues comme réceptacle du plaisir masculin. L'amour n'est pas leur affaire, c'est pourquoi elles ont le droit de pleurer (Mater dolorosa). L'amour, elles peuvent le faire, mais pour devenir mère.

Tant d'hommes considèrent, et ne se privent pas de le dire, que ce serait mieux si les femmes parlaient moins et ouvraient juste leurs jambes. Ils voudraient pouvoir disposer d'une sorte de forfait illimité. Ils vivent très mal de ne pouvoir accéder à ce dont ils ont envie. Une femme qui leur a dit "oui" puis les a quitté est une pute. Une femme qui leur dit "non" est une salope. On en revient donc aux hommes qui, par voie de conséquence, se servent sans demander. Ils ne distinguent plus ressentir une pulsion animale et se comporter comme un animal. Ils nous rappellent que certes, ce que nous ressentons existe, et il est préjudiciable de le nier, mais cela ne nous donne pas tous les droits. Ce sont les interdits qui rendent l'humain possible.

Heureux les hommes qui prennent la peine de s'intéresser aux besoins, aux envies des femmes car une femme amoureuse, qui sent la bienveillance de son compagnon, s'ouvre, se donne sans retenue. C'est le sens du titre ironique et provocateur du livre de Laure Adler car le désir d'une femme peut être très puissant. Et ce n'est pas un hasard si le film Sur la route de Madison de Clint Eastwood est un film de référence pour de nombreuses personnes.

 

En fin de compte, ce concours de circonstances m'a donné envie d'écrire cet article pour proposer aux hommes qui liront ces lignes de briser eux aussi le silence en osant dire "Je ne suis pas d'accord pour parler des femmes comme ça".

Merci :)

 

Cliquez ici pour voir la vidéo de Et tout le monde s'en fout sur les femmes.

Cliquez ici pour voir la vidéo de Et tout le monde s'en fout sur les hommes.

MollyA court de chevilles pour plaques de plâtre, je me rends dans un magasin de bricolage pour acheter des chevilles Molly.

Une fois dans le rayon, je cherche le diamètre dont j'ai besoin. Il y a un homme à ma gauche, il regarde les chevilles pour béton. Il se tourne vers moi et me dit : "Ce sont des chevilles pour cloisons de plâtre." Et moi du tac au tac, énervée : "Est-ce que vous m'auriez dit cela si j'avais été un homme ?"

Il bredouille et prononce un peu convaincant "Oui... je dis ça pour aider."

Après coup, je me suis demandé quelle mouche m'avait piquée pour être aussi réactive. En réfléchissant, je me suis rappelé que le matin même, j'avais été surprise, décontenancée, contrariée mais que j'avais tout refoulé.

ClipsExplicitesJ'avais eu envie d'écouter de la musique et, l'occasion se présentant, j'avais demandé à ma fille de me montrer sa playlist YouTube. Alors j'ai découvert, effarée, que les clips étaient très explicites. Les filles ne dansent pas, elles simulent clairement le coït !

J'avais déjà remarqué maintes fois que les filles que je croise dans la rue portent des attributs sexualisants (maquillage, talons, décolletés ...) de plus en plus jeunes, en complet décalage avec leur maturité sexuelle. D'imaginer des petites filles de 10-11 ans simulant le coït en pensant juste danser comme leur chanteuse préférée m'a exaspérée.

Mais voilà, je n'ai rien fait de toutes ces émotions, je suis passée à autre chose et c'est le client du magasin de bricolage qui en a fait les frais !

Une émotion est la réaction du corps à une pensée. Si nous sommes coupés de notre corps car notre esprit est tant et tant sollicité, nous ne nous apercevons même plus que nous vivons des émotions. Or, si elle n'est pas pleinement vécue, l'émotion se loge dans une partie de notre corps, occasionnant un blocage d'énergie ou un trop plein d'énergie (les reins pour la peur, les poumons pour la tristesse, le pancréas, la rate pour la rumination, le cœur pour la joie, le foie pour la colère) et au final un dérèglement de la circulation de l'énergie dans notre corps pouvant engendrer des maladies, des douleurs.

Découvrez ci-dessous comment accueillir une émotion :

BD2 accueillir emotion 01

BD2 accueillir emotion 02

BD2 accueillir emotion 03

BD2 accueillir emotion 04

BD2 accueillir emotion 05

Cliquez ici pour accéder à la source de la bande dessinée.

Cliquez ici ou sur l'image ci-dessous pour accéder à l'épisode de la chaîne "Et tout le monde s'en fout" consacré aux émotions.

 ToutLeMondeSenFoutLesEmotions

 

 

 

 

Pour en savoir plus sur le lien entre les émotions et notre santé : Mieux vivre grâce à la médecine chinoise, Dr Michel Frey, Ed. Le pré aux clercs.

Pour Rosa B.

Soleil Arbres

 

L'été dernier, nous ne sommes pas allés camper à la ferme en montagne. Ça m'a manqué.
Et puis je n'y ai plus pensé.
Mais en début de semaine, avec ce beau soleil, le vent effleurant mon visage et les feuilles de bulbes pointant le bout de leur nez, je me suis rappelée.
Je me suis souvenue des prairies en montagne. Le vent qui caresse ma nuque, mes bras, mes jambes. La mélodie des bruissements de feuilles, le tintement des cloches des moutons et des vaches. La vision des rayons du soleil au travers des branches d'arbres, allongée dans l'herbe.
Ressentir dans mon corps et ressentir aussi le temps qui m'est offert, le temps de savourer.

 

Ce temps après lequel les cultures occidentales courent.
Il semblerait qu'au plus nous accédons à la technologie au moins nous avons de temps.
J'ai l'impression que nous sommes tous pris dans une spirale où nous nous donnons implicitement l'injonction de faire plein de choses et de bien les faire.
Et nous nous interdisons inconsciemment de faire autrement car nous sommes "la société de la culture", "la société du progrès", "la société qui chérit ses enfants", "la société des libertés".


hamster roueOr je constate d'une part que les usagers doivent de plus en plus faire par eux-mêmes : le plein d'essence, monter leurs meubles, gérer les opérations bancaires sur internet, rendre et emprunter des documents à la médiathèque via des automates, déclarer leurs revenus et commander les livres scolaires en ligne. Les parents d'élèves doivent suivre les devoirs scolaires, ce qui peut s'avérer particulièrement chronophage alors que chacun, parents et enfants, ont déjà eu "leur journée".

Je constate d'autre part que de nombreuses personnes, en maintes circonstances, sont collées à leurs écrans. Or s'il y a bien une situation dans laquelle on ne savoure pas le temps qui passe et où l'on est coupé de son environnement, c'est celle-ci.

Et je constate enfin l'inadéquation entre les offres et les demandes d'emploi, la concurrence, les charges patronales, le SMIC insuffisant pour se loger dans de nombreuses villes, la durée de transport domicile-lieu de travail qui s'allonge... Tout cela ne facilite pas la vie des concitoyens. La trésorerie mondiale, dont la plupart d'entre nous sur Terre aurait besoin chaque fin de mois, se trouve planquée dans les paradis fiscaux (8000 milliards d'euros). Des écrans multiples et complexes, des accords tacites les protègent, nous retirant autant de sécurités de tous ordres.

NuageCoeurOr le temps dont nous disposons permet d'apporter de la douceur au monde. Le temps devant soi permet d'être moins stressé, de s'autoriser à percevoir son corps et l'environnement, à la place de penser à tout ce qu'il nous reste à faire.
Lorsque nous ressentons notre corps, nous raccrochons le moment présent, nous goûtons à notre vraie nature synonyme d'amour, de joie, d'infini à partager.
Lorsque nous percevons notre environnement, nous voyons que notre collègue gère une urgence stressante et n'a pas le temps pour cette blague que nous avions très envie de lui raconter. Nous voyons que notre conjoint, notre enfant n'a pas le même comportement que d'habitude.
Quand nous disposons de temps, nous pouvons prendre soin.

SentirLeVentCette année j'ai décidé de prendre soin.
Difficile de répondre "Je n'ai pas de projet", "Non, pas de deuxième livre en perspective".
Difficile de ne pas répondre aux multiples sollicitations dont les médias nous entourent : telle association cherche des bénévoles, telle manifestation culturelle a l'air intéressante, etc.
Difficile de juste dire "Rien de neuf, j'essaie juste de prendre un peu plus de temps pour percevoir et prendre soin."
Bah oui, ce n'est pas excitant comme phrase.
Or tout autour de nous n'est qu'excitation.

Je vous laisse un moment, je sors ressentir le vent sur mon visage et sourire aux passants.

 

* Strangers in the grass : Des inconnus sur l'herbe.

Cliquez ici si le titre de l'article vous a donné envie d'écouter Strangers in the night

 

Ma belle-mère nous donne, une fois qu'elle les a lus, les exemplaires de l'hebdomadaire d'actualités auquel elle est abonnée. Je les lis avec intérêt mais manifestement trop lentement car j'en ai des dizaines de retard. Et comme ils sont mélangés et que je ne regarde pas toujours leur date, je me réjouis parfois d'une exposition, d'un film à aller voir puis m'aperçois que ce n'est plus à l'affiche depuis plus d'un an ! C'est parfait pour éduquer lubies et caprices !


BeauLivreHier, j'ai remarqué un article présentant des idées de cadeaux de Noël. La majorité des produits étaient des beaux livres et je me suis demandé s'il y avait encore beaucoup de monde qui en lisait. Car ce n'est pas le tout d'en offrir (nous avons tous besoin d'idées de cadeaux) mais sera-t-il lu ?
Mon mari et moi possédons quelques beaux livres. Parmi eux, certains jamais ouverts et très rares ceux ouverts plusieurs fois.

 

PyramidesGizehNympheasBleus

Il est vrai que les livres contiennent des images statiques et silencieuses contrairement aux films, plus à mêmes de capter notre attention. Les images sont réduites, l'impact émotionnel n'est pas le même que lorsqu'on se trouve aux pieds des pyramides de Gizeh ou devant les Nymphéas bleus de Monet, oeuvre qui mesure deux mètres sur deux mètres.
Les beaux livres sont lourds, fragiles, peu maniables.

 

LectriceBibliothèqueAlors justement, les beaux livres sont l'occasion d'une vraie pause. Le corps se pose et est accaparé par cet objet bien plus encombrant qu'un smartphone qu'on regarderait d'un oeil tout en conversant ou qu'on coincerait sous l'oreille tout en cuisinant.
Et en même temps, le beau livre permet de rejoindre le présent et le réel à tout moment : il suffit de lever la tête, de retenir sa page, pas de stress, rien ne sera perdu, manqué.
La bibliothèque de votre ville regorge probablement de quelques trésors.

 

TournageFilmDans ce même magazine, un journaliste parle de 12 jours, un documentaire de Raymond Depardon qui "filme avec empathie la maladie mentale". Cela veut dire qu'on peut filmer sans empathie. Oui bien sûr. Lors du tournage, lors du montage, des choix sont faits qui vont donner sa tonalité au film. C'est donc un choix de moments. Dans tel ou tel film (déjà au stade de l'écriture du scénario), tel moment lumineux sera privilégié ou tel moment triste, etc. Notre vie est une succession d'états d'âmes, d'instants plus ou moins intéressants, d'épisodes douloureux ou joyeux. Et chacun est plus ou moins vécu en conscience. Quelles minutes, secondes vous donnent le sentiment d'être vivant, d'être en relation authentique et sincère, d'être pleinement à votre place, d'être en communion avec l'univers ?

 

JoieEnfantPour cette année 2018, je vous souhaite de pouvoir prendre quelques moments de qualité qui soient ressources, regénérants et vécus en pleine conscience.
Et s'ils ont un goût amer de trop peu, sublimons ce goût et transformons-le en goût de toute petite victoire délicieuse (facétieuse ?) comme lorsque nous trouvions quelques pièces pour acheter un bonbon ou qu'une journée de classe finissait exceptionnellement une heure plus tôt.
Tous mes voeux de bonheur et de santé.

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Noël approche, et avec lui, le casse-tête des cadeaux.
Une sorte de passage obligé alors que nous n'accordons pas tous la même importance aux cadeaux.
Gary Chapman, dans son livre Les langages de l'amour, explique qu'il y a cinq moyens d'expression de l'amour :

  • Les moments de qualité
  • Les compliments, les paroles encourageantes
  • Les services rendus
  • Le toucher, les câlins
  • Les cadeaux

Chacun d´entre nous est plus sensible à l'un de ces cinq langages d'amour.
De ce fait, une personne sera très sensible aux cadeaux reçus à Noël alors qu'une autre moins. Et de même un tel dépensera temps et/ou argent et/ou énergie pour le choix des cadeaux et tel autre moins.

D'autres facteurs entrent en ligne de compte.
Est-ce que la personne :

  • est perfectionniste/exigeante ou négligente/indulgente ?
  • est dépensière ou économe ?
  • dispose de temps et/ou d'argent et/ou d'énergie ?

J'ai coutume de dire que si dans la vie on ne dispose ni de temps ni d'argent ni d'énergie, il est normal de demander de l'aide.
De nombreuses personnes se réalisent en aidant les autres donc aucune raison de culpabiliser d'autant que la situation peut être temporaire. Bientôt ce sera la personne aidée qui ira mieux et pourra aider à son tour.

Revenons aux cadeaux.
Comme vous le comprenez, il s'agit d'un sujet très complexe relevant à la fois de la personnalité et de la situation.

Un décalage important entre le cadeau offert d'une part et la personnalité et/ou la situation de celui qui reçoit le cadeau d'autre part peut produire l'effet inverse de celui escompté : ne pas se sentir aimé, ne pas se sentir reconnu dans sa particularité, voire ne pas se sentir respecté.

Alors, prendrons-nous le temps, l'argent, l'énergie de trouver les cadeaux qui montreront à nos proches que nous les aimons ?

Noël et les anniversaires sont autant d'occasions d'apprendre à connaître la personnalité et la situation de nos proches ... pour éviter de projeter nos préférences sur eux.

Pour vous aider, voici quelques suggestions (j'ai croisé les langages de l'amour avec l'outil MBTI) :

Idées de cadeaux

 

AurelieRec

Partie faire des courses, je marche le long d'un boulevard maintes fois arpenté. Je réalise que je vais bientôt arriver devant les grilles de la clinique vétérinaire. Je me remémore Bidule, décédé il y a six mois, cela me rend nostalgique.

Je suis presque au niveau de la clinique. De loin, je vois une jeune fille en sortir. Il me semble qu'elle pleure. Nos regards se croisent. A sa place, je n'aimerais pas que quelqu'un me fixe pendant que je pleure, je suis gênée. Je continue d'avancer parallèlement à la clôture. Qu'est-ce que je peux faire ? De quoi aurait-elle besoin ? Je marche, je regarde de nouveau. Elle s'assoit sur une des marches et sanglote. Elle me regarde, je détourne la tête. De quoi j'aurais besoin, moi ? Un câlin. J'ai entendu parler de gens qui se promènent avec une pancarte "câlin gratuit". J'avais trouvé ça dingue et génial.

FreeHugsEt si j'osais ? J'arrive au bout de la grille, il faut que je me décide. J'entre dans la cour, je me dirige droit vers elle, elle me fixe. Je lui demande si elle veut un câlin. Elle hésite puis me dit "Oui" d'une petite voix désespérée. Je la prends dans mes bras et je lui masse le dos avec empathie.

Nous avons discuté un peu, après quoi je suis repartie, heureuse d'avoir écouté mon émotion et mon intuition, heureuse d'avoir osé, heureuse d'avoir pris la bonne décision bien que dans l'urgence. Car même si Aurélie avait refusé ma proposition, elle se serait sentie moins seule et je n'aurais pas eu de regret à m'être montrée attentive à sa détresse.

 

Parfois, pour gagner du temps, pour ne pas être rejeté, pour ne pas être invasif ou juste par flemme, nous choisissons en une fraction de seconde de "laisser", de ne pas intervenir, de ne rien faire.

Parfois, pour alimenter inconsciemment notre estime de nous ou pour nous fuir nous-même, nous jouons au bon samaritain avec excès sans vérifier que cela apporte un bénéfice à l'autre.

Il est intéressant de s'arrêter de temps en temps pour constater l'origine de nos choix : croyances personnelles subjectives ou discernement grâce aux éléments du présent et du réel ?

Car la vie nous offre une multitude de situations où nous pouvons être en lien sincère revivifiant avec l'autre, à nous de les saisir, tout en délicatesse.

 

Cliquez ici pour en savoir plus sur la free hugs campaign

 

 

MariageConverseLéo n'a pas eu une minute de répit pour porter de temps en temps les chaussures de ville achetées pour la noce : à peine enfilées, il souffre le martyr mais va devoir garder le sourire, il est témoin ! Tante Lucie a filé son bas juste avant de monter dans la voiture or elle était déjà en retard et c'est elle qui apporte les diadèmes des petites filles d'honneur. L'animateur des chants s'est enrhumé à cause de la clim dans le train, il n'arrive pas à chanter correctement. Il fait très chaud dans la petite église, oncle Paul perd connaissance dans un vacarme de chaises dominos. Les bouquets constitués de bonbons, fondent au soleil ou sont engloutis par les petits enfants d'honneur avant même l'intervention du photographe. Jeannette a oublié la consigne de porter du jaune, on ne verra qu'elle, en violet, sur les photos. Au vin d'honneur, Julien libère en avance les milliers de confettis enfermés dans des ballons de baudruche, surprise réservée aux mariés pour la soirée. Pendant tout le dîner, cousine Augustine fait la tête car elle voulait être placée à la table de François. Sophie chipe discrètement les dizaines de petits bocaux de dragées et se fait plein d'amis très facilement parmi les autres enfants. Clément, ivre, prend le micro et énumère consciencieusement les prénoms des anciennes petites amies du marié. Jef prend soin d'aller coucher ses enfants et oublie de revenir pour véhiculer les mariés qui doivent demander à un serveur de les ramener.

4Mariages1EnterrementComme souvent, la réalité dépasse la fiction (tous mes exemples se sont vraiment produits) et la plupart des mariages n'ont rien à envier au film Quatre mariages et un enterrement en termes de péripéties. Ces multiples mini-drames feront ensuite rire les protagonistes pendant de longues années _ ou pas ;).

Tant d'invités, venus parfois de très loin. Tant d'invités, ayant dépensé temps, argent, énergie pour avoir une apparence à la hauteur de l'évènement. Tant d'invités tout spécialement pour deux personnes. Un mariage est l'occasion de témoigner son affection, faire des rencontres, retrouver des connaissances plus ou moins proches.

Dans l'histoire de tout un chacun, les mariages structurent le temps. "Bien sûr que j'ai acheté ce manteau en 1986 ! Je le portais au mariage d'Alice."

Vive les mariés !

Pour F. & R.

 

 

pince cheveuxJ'allais me coucher et je l'ai vue, sur ma table de nuit.
Je n'ai pas tergiversé, je l'ai saisie pleine d'assurance et je l'ai rentrée au bercail, dans le tiroir de la salle de bain alloué, à sa place précise.

Une fois dans mon lit, je me suis demandé pourquoi j'avais rangé cette pince à cheveux avec autant de rapidité alors qu'à priori ça n'était pas fondamental de la ranger le soir-même. En tous cas moins qu'un sachet d'emmental râpé dans le réfrigérateur ou qu'un livre dans le cartable pour le cours du lendemain.
La réponse fut : ça va me contrarier si je la cherche demain.
Alors comme j'étais en pleine forme, j'ai réfléchi aux raisons pour lesquelles je range, à mes moteurs.
Je range moins que certains et plus que d'autres bien sûr, comme tout le monde ; c'est quoi mon truc à moi avec le rangement ?

Je viens de l'écrire, quand je sais que ça va m'énerver de ne pas trouver tel objet. [Compulsion moteur = éviter la colère]
Et puis quand je sais que des invités vont venir, davantage car je déteste ressentir de la honte que pour leur bien-être à eux. [Réflexion moteur = éviter la honte]
rangementJe range :

  • mon bureau quand ça fait plusieurs jours que le stress monte par crainte d'oublier de faire quelque chose d'important, par exemple la feuille bleue à rendre impérativement au secrétariat du collège pour telle date qui est sous 6 couches d'autres papiers. [Sentiment moteur = angoisse]
  • la cuisine depuis qu'on l'a rénovée il y a quelques années. Avant ça, je ne la rangeais que lorsque je ne pouvais plus rien poser nulle part. Maintenant qu'elle est à notre goût, avec des œuvres des enfants sur les murs, j'en prends soin. [Sentiment moteur = fierté]
  • la table de la salle à manger où nous prenons chaque repas car ado, je détestais que ça ne soit pas le cas (je vois encore les miettes sur la toile cirée !) mais je ne me chargeais pas pour autant de nettoyer, normal ;). [Émotion moteur = dégoût]
  • le linge pour toute la famille car ça me rappelle que mon système "tout sur cintres en penderie dès la sortie de la machine à laver" [je ne repasse rien] est vraiment sensas'. [Sentiment moteur = fierté]
  • le séjour plus souvent qu'auparavant, par amour pour mon mari parce que c'est important pour lui, visuellement parlant - effort immense de ma part ;). [Sentiment moteur = amour]


Quand j'étais ado, je rangeais ma chambre quand on ne voyait plus le sol. [Intéressant, mon moteur n'était ni une émotion ni un sentiment mais juste un aspect pratique d'accessibilité]

Je n'arrive pas à ranger juste pour moi, pour me faire plaisir à moi car je suis imprégnée de croyances telles que :

  • si tout est rangé tout le temps, ça veut dire que je laisse passer les objets avant les humains, ça n'est pas envisageable.
  • une maison avec du bazar est une maison qui vit, c'est sain.
  • si je range tout, tout le temps, tout de suite, je vais être agacée si quelqu'un dérange. Je suis déjà assez pénible comme ça, nul besoin d'ajouter des raisons de râler.

JardinRec

 

Enfin, je ne ressens pas le besoin de ranger la maison car je suis la plupart du temps dans mes pensées ; je vois ce qui traîne sans regarder. Cependant, j'aime que le jardin soit superbe car justement, c'est lui que je regarde quand je suis dans mes pensées.

 

***


puzzleVoilà, c'était un petit exercice d'introspection improvisé que vous pouvez réaliser à partir du mot ranger et plein d'autres verbes. Grâce à lui, je rangerai probablement plus volontiers à l'avenir, bénéficiant d'une relativisation de mon affectivité.

Creusez, laissez du temps à votre mémoire pour retrouver des phrases, des images, des sensations ; elles vous fournissent les pièces du puzzle unique représentant la relation que vous entretenez avec cette action.

 

Je préfère concentrer mon attention sur les détails que sur la globalité. Si vous, c'est l'inverse, au lieu de choisir un seul verbe et de le décortiquer longtemps, picorez un verbe, voyez globalement quelle impression résonne en vous et passez à un autre verbe.


Une fois l'exercice effectué, vous aurez fait un petit pas de côté, pris un peu de recul et fait un peu mieux connaissance avec vous-même, bravo :)

 

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Aujourd’hui, les couples vivent leur lune de miel avant le mariage et se marient quand ils ont déjà des enfants. Les temps changent, mais le challenge que représente la vie en couple reste intact.

Quand on tombe amoureux, on apprécie toute la partie de l’autre qui nous fait du bien. Cependant, en matière de vie conjugale, on n’est pas au Mc Donalds, on ne peut pas juste prendre le Mc Flurry ! Et non, il faut aussi vivre avec les aspects de l’autre qui nous blessent ou réveillent des blessures mal cicatrisées voire encore à vif !
Au fil du temps, ces expériences désagréables vont faire que la fusion va laisser la place à un fossé. Tout l’enjeu de la vie conjugale réside dans la question : Est-ce que les deux conjoints vont prendre le temps, l’argent, l’énergie et le cœur pour :

 

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  1. accepter de se laisser transformer par la présence de l’autre ? Et ne pas rester au stade du constat de « ce qu’il m’apporte et ce qu’il m’énerve » ( !)
  2. mener l’enquête pour connaître ce dont l’autre a besoin pour être heureux ? Et ensuite en tenir compte au quotidien.
  3. faire vivre l’entité couple ? Un peu comme une personne morale, définir, développer l’identité du couple.

Ces trois activités représentent un investissement considérable, à maintenir sur des dizaines d’années. Mais si les deux conjoints sont engagés dans la démarche, le retour sur investissement est rapide, prodigieux et permet de soutenir un cercle vertueux.

 

 


Montagne Couple

 

Je compare cela au gravissement d’une montagne, demandant un effort important et constant. Mais au moment des pauses, tous les sens physiologiques de notre modeste corps sont comblés et notre mental jouit d’une plénitude euphorisante.
Ce n’est pas le sommet de la montagne qui fait le sel de la vie mais tous les moments partagés en union de cœur sur le chemin.

 

Pour E. & D.

Voici un poème traitant du handicap physique quand il survient à l'adolescence.

Cliquez sur l'image pour écouter l'enregistrement audio

CaptureSoundcloudNouvelleEtoile

Nouvelle étoile dont l’une des branches est abîmée
C’est normal que tu rêves d'autres voies lactées.

Découragements et déceptions
L'infini, toujours, a été sombre
Toi, tu regardais les autres étoiles
L'innocence posait sur toi un voile.

C'est trop vaste, c'est obscur !
Le tulle devient linceul.
C'est trop dur, c'est trop brusque !
Tu veux pleurer, crier ;

Qui t'entendra dans l'immense nuit ?
Mais ose ce bruit, c'est de la vie.
Il te soulage et te relie
A toute l'humanité enfouie.

Nouvelle étoile brillera aussi.
Explore pleinement la galaxie,
Discontinu demeure le halo
Ca scintille et papillote

D'autres étoiles sont meurtries, toutes elles clignotent
Accueille les nuances, et valse avec la nuit.

 

Pour Lisa N.

© Corinne Carrot

 

 Extrait du film Bright star de Jane Campion sur la vie du poète John Keats (1795 - 1821) à propos de la poésie :
« L'art de composer n'est qu'une coquille vide, une imposture. Si la poésie ne vient pas aussi naturellement que les feuilles à l'arbre autant qu'elle ne vienne pas. La poésie est une expérience des sens. Par exemple, on ne plonge pas dans un lac pour immédiatement rejoindre l'autre rive mais pour être dans le lac et jouir de la sensation délicieuse que nous procure l'eau. Comprendre le lac n'a aucun sens, c'est une expérience qui dépasse la compréhension. La poésie nous nourrit, nous apaise et nous conduit à accepter le mystère. »

zero decherts actu 02 2017Ma ville organise une opération Zéro déchets.

Je suis sensible à notre empreinte écologique donc cela m'a interpelée. Cependant le terme "zéro" me gêne. "Zéro" me renvoie à "Absolu" et donc à "Irréel".

Alors, si, ça existe dans le réel : on m'a expliqué que des émissions télévisées montraient des gens qui vont en magasin avec leurs bocaux vides pour les remplir.

BocauxVracJe me suis dit que j'allais faire ça. Puis je me suis dit : "J'attends rarement d'être en rupture pour réapprovisionner, donc mes bocaux ne seront pas vides. Soit je dois tarer la balance du magasin, il faudra que je demande à un employé. Il devra rester avec moi pendant toutes mes pesées pour attester que je n'ai pas volé le delta entre le contenu et ce qui figure sur l'étiquette. Soit je dois acheter d'autres bocaux mais ça va me prendre de la place et est-ce écologique d'acheter des objets dont je n'avais jusqu'alors pas besoin ? Et cerise sur le gâteau, tous ces bocaux, en verre, pleins, seront lourds or je ne peux porter que 5 Kg à la fois et il y aura le reste des courses."

LoiDeParetoTrès fatigant rien que d'y penser.

A ce stade, je me suis remémorée mon ami Pareto !

"Agir sur 20% de causes permet de résoudre 80 % du problème".

Et surtout "Ne pas passer 80% de l'effort sur les 20% restants".

D'habitude, j'achète en vrac avec des sachets en papier que je réutilise. Quand ils sont vraiment percés, déchirés, je les mets dans la poubelle pour le recyclage du papier. Avec très peu d'efforts, je ne pollue (presque) pas la planète.

Me concernant, les bocaux à emmener dans le magasin, ce sont les 80% d'efforts pour les 20% restants et là je dis STOP.

STOP car c'est justement ce gros effort fourni pour atteindre le ZÉRO DÉCHETS qui peut amener les personnes adeptes de cette démarche absolue à éprouver un mélange d'incompréhension et de colère vis-à-vis de ceux qui choisissent de ne faire que les 20% les plus efficaces.

GateauDécoréÇa peut être la préparation d'un quatre quart en dix minutes puis une heure de décoration et le/la cuisinièr(e) va reprocher aux convives de ne pas s'être suffisamment exclamés devant la beauté du gâteau.

Ça peut être un dossier professionnel rendu sans fautes, parfaitement paginé, magnifiquement relié et l'auteur nourrit une amertume grandissante car ses collègues ne sont pas moins bien vus que lui alors qu'ils rendent des dossiers largement moins bien ficelés que les siens.

Ça en devient religieux. La personne a oublié qu'un jour, en toute liberté, elle a décidé de faire régulièrement un effort sur tel ou tel point. Et même si elle a en elle une compulsion perfectionniste, elle reste libre de ses actes.

islamJe compare cela à la religion car un ami musulman m'a expliqué la différence entre l'interdiction de manger du porc et la proscription de boire de l'alcool.

Ne pas manger de porc est inhérent à la religion musulmane. En manger signifierait "Je ne suis pas musulman".

Ne pas boire d'alcool est une proscription. Constat a été fait que l'alcool désinhibe et conduit parfois à des comportements inappropriés, notamment irrespectueux. Cela est contraire au comportement respectueux que préconise l'Islam. Donc l'alcool est banni dans le sens fortement déconseillé.

Lorsqu'on réalise des efforts importants de manière soutenue en constatant que peu de gens font de même, on peut être tentés de se rapprocher de ceux qui font cet effort, pour louer ensemble notre pseudo-religion et critiquer les mécréants.

 

noneVous l'aurez compris, il peut être intéressant de se demander dans quels domaines nous échappons à la loi de Pareto et versons dans une recherche d'absolu. Car l'isolement (serait-ce l'isolement d'un groupe) et l'amertume sont de terribles poisons.

 

Plus de pistes...
...pour tous :

Certains exigent d'eux-mêmes et des autres qu'il n'y ait aucune faute d'orthographe nulle part. Or le cerveau ne fait mentalement qu'une chose à la fois. Soit il pense à ce qu'il veut exprimer (le message) soit il analyse le contenu et cherche les fautes. Dans un échange informel avec famille ou amis, il peut paraître raisonnable d'accepter de rester dans les 20% efficaces, à savoir : le message que je veux faire passer. Il y a donc un juste milieu à trouver entre le langage texto et la langue pure sans aucune faute. Quand il s'agit d'un contexte où l'image que l'on va renvoyer est importante (recherche d'emploi, prospection clientèle...), cela vaut le coup d'aller un peu plus loin que les 20% d'effort. Dakor ?

 

 

berlin 630640 480

Une famille de trois enfants nous jouxte sur le quai SNCF.

Un des bambins demande : "Quels sont les numéros de place ?"

Le père répond : "74 à 78."

La mère se met à hurler : "Je prends la place 74 !!!"

Quatre visages l'interrogent alors, étonnés par sa réaction autant appuyée qu'impulsive.

La mère : "Bah 74 !" dit-elle avec une expression signifiant l'évidence.

Je comprends qu'elle est née en 1974.

Une fois dans le train, je continue de les observer. Le père et la mère s'aperçoivent que la place 74 est celle des cinq places qui est isolée, à part. Le mari pense que sa femme va changer de place pour faire le voyage avec lui. La femme reste immergée dans son choix limpide, catégorique et lumineux. Elle claque impitoyablement : "Bah je l'ai dit, je suis en 74". Le mari penaud, n'ose piper mot.

 

rocket launch 67646 480Il y a ainsi des choses qui dorment en nous et se réveillent brusquement de manière plus ou moins disproportionnée lors d'une évocation.

On estime que 90% des conflits de couple proviennent du fait qu'un des deux partenaires réactive une blessure d'enfance de l'autre partenaire. En quelques mots (voire un seul !), il appuie involontairement là où ça fait mal chez l'autre, là où c'était enfoui, ré-enfoui, enfoui encore, mais pas guéri. L'offense provoque de la colère et/ou de la tristesse. Quand des sentiments s'installent, ils se nomment haine, amertume, déception. Ils prennent le devant de la scène et l'amour, où se cache-t-il alors ? Le couple qui n'avait de cesse de se languir l'un de l'autre devient une guerre, déclarée ou larvée.

 

 

love 2053479 480Or cette guerre repose sur un énorme quiproquo : le partenaire n'est pas responsable des blessures originelles mais de leur réactivation répétée. C'est désagréable, certes, mais l'incriminer de tous les maux ne règle rien au problème de base : nous n'avons pas guéri de certaines de nos blessures d'enfant.

Pour éviter cette guerre, il est donc indispensable que chacun prenne conscience de ses écorchures intérieures, en informe son conjoint et prenne les moyens (temps, argent, énergie) de les guérir. Il est alors de la responsabilité du conjoint d'essayer d'éviter de s’appesantir sur les fêlures de l'autre et au contraire, de lui témoigner à quel point il l'aime malgré ces entailles. C'est dans l'accompagnement à la guérison que l'on peut démontrer l'étendue de son amour. Attention, il ne s'agit pas de guérir directement l'autre sinon on l'infantilise.

 

Peut-être le papa dans le train a-t-il eu un parent qui prenait des décisions sur des critères complètement irrationnels et, à certaines occasions, cela l'a profondément blessé ?

Peut-être la maman dans le train a-t-elle eu une enfance insécurisante et elle a pris l'habitude de se raccrocher à la superstition pour tenir bon ?

Mais si l'un et l'autre n'en ont pas conscience, ils n'en ont pas parlé l'un à l'autre et aucun des deux ne peut donc en tenir compte pour bien aimer son amoureux. Car là est l'enjeu : BIEN AIMER. Combien de fois dans un couple blesse-t-on l'autre puis on s'excuse, on dit qu'on l'aime puis on le blesse de nouveau ? Et cet amour n'est pas satisfaisant.

 

separation 2057205 480Par où commencer ? Observez les situations qui vous causent beaucoup d'émotions et celles où vous réagissez de manière disproportionnée. Il y a probablement lieu d'investir un peu plus en profondeur dans votre histoire.

 

 

ChaussettesMon fils aime porter des chaussettes dépareillées.
Parfois c'est lui qui assemble ses chaussettes propres quand elles ont fini de sécher. Parfois, c'est moi.
Dans mon cadre de référence, il doit cependant y avoir une harmonie de couleurs, c'est évident. Comme c'est une donnée de départ pour moi, je ne l'interroge pas.
Hier matin, j'appaire les chaussettes de mon fils et m'aperçois qu'il me reste une chaussette grise unie et une chaussette bleue à motifs. Je me dis que c'est forcément une erreur. Je regarde dans l'armoire et vois une paire identique à celle que je viens de créer dans la contrainte. C'est forcément une erreur, j'ai dû laver une chaussette puis dans une autre lessive une autre donc mon fils a été contraint de réaliser cette paire disharmonieuse.
Je sépare des paires qui étaient déjà rangées pour ne constituer que des paires dépareillées mais dans les mêmes nuances.
Quelques minutes plus tard, mon fils s'habille et m'interpelle :
"C'est toi qui as changé mes paires de chaussettes ?
- Bah oui, ça n'allait pas du tout ensemble.
- Mais non, c'était très bien.
- Quand les chaussettes restent dans les mêmes tons, ça va. Mais là c'était hard !
- Quand je mets des chaussettes de couleurs différentes, je ressens la même chose au niveau de mes pieds. Si je mets des chaussettes d'épaisseurs différentes, là c'est hard, c'est très inconfortable.
- Ah oui, ok ! Donc c'est ça qui est hard."

OpenMindedEsprit vaste et esprit petit, dit le Bouddhisme.
Combien de fois ai-je constaté que, partant d'une certitude, je ne m'interrogeais nullement et me privais d'une multitude d'éléments dont j'avais pourtant besoin pour dénicher la vérité ?

Nous n'avons que rarement (jamais ?) absolument tous les éléments, donc nous ne pouvons pas accéder facilement à la vérité. Mais justement ! Si nous ne faisons aucune recherche, nous sommes alors très loin de la vérité, nous sommes même peut-être dans une obscure impasse !

Il nous arrive ainsi d'avoir des conclusions hâtives, d'arrêter telle position sur tel sujet alors qu'un peu de temps, un peu de recul nous allouerait davantage de souplesse, d'intelligence.

Nos préférences, nos croyances réduisent notre champ de vision.

En faisant un pas de côté et en ouvrant nos fenêtres intérieures nommées certitudes, nous pouvons participer à plus de paix sur terre.

LeScaphandreEtLePapillonHier soir, j'ai revu le film Le scaphandre et le papillon*.

Le personnage principal, Jean-Do, se retrouve entièrement paralysé suite à un AVC. Il est conscient de son état. C'est ce qui est véritablement arrivé au rédacteur en chef du magazine Elle, Jean-Dominique Bauby, fin 1995. Le film est tiré du livre éponyme écrit par Jean-Dominique Bauby.


Je me souvenais parfaitement que j'avais pleuré du début à la fin, au premier visionnage de ce film. Je savais que les mêmes rivières couleraient. Et pourtant, c'est avec joie que j'ai entamé la lecture du DVD. Car ce film est un petit bijou.
Je me suis rendue compte par la suite que le réalisateur du film, Julian Schnabel, était avant tout un peintre et j'ai mieux compris pourquoi la majorité des plans ressemblent à des tableaux.
Il y a un parti pris esthétique qui transcende la tristesse, la fatalité. Bien que le héros n'ait pas du tout vécu la situation entouré de cette beauté, cela équilibre, pour nous spectateurs, le côté plombant intrinsèque à la situation.
Dans Intouchables, c'est la spontanéité, l'humour de Driss qui rééquilibrent la situation vécue par Philippe.
Julian Schnabel prend garde de ne pas partir non plus dans un onirisme envahissant. Le corps du héros est bien là. Il existe bien que paralysé, avec sa vérité toute crue.

Jean-Do ne peut communiquer qu'avec le clignement d'une paupière. A côté de nos habituels bavardages, pour lui, chaque mot (chaque lettre !) est compté.
Il est intéressant de constater que Jean-Do va utiliser cette infime capacité pour réaliser ce que nous sommes les seuls à savoir faire : imaginer, croire.
D'autres espèces animales échangent des informations mais nous sommes les seuls à imaginer, à focaliser nos pensées sur un concept, à y croire collectivement :

  • superficiellement, par exemple en parlant à un collègue de tel personnage de telle série comme s'il existait vraiment ("Tu crois que Tommy va survivre ? Lara l'a bien amoché quand même, avec son marteau.")
  • profondément, par exemple quand le fait de croire en Dieu ou en la justice ou en... nous fait déplacer des montagnes.

 

Il est émouvant d'ailleurs, de voir les soignants affirmer à Jean-Do : "Vous irez mieux." et unir leurs espoirs par des hochements de tête convaincus-convaincants mutuels. Ces plans de quelques secondes sont à eux seuls un hommage rendu à tous les soignants.
Et je repense au film Le patient anglais dans lequel le comte Laszlo de Almásy, mourant suite à ses très graves brûlures, interroge Hana sur son dévouement. Elle répond tout simplement : "Because, I'm a nurse."

Pour Jean-Do, c'est un peu comme s'il y avait un entonnoir : ses pensées, son imagination fonctionnent parfaitement. Il va les partager (donc vivre) par le clignement d'une paupière. Un océan partagé au compte goutte avec l'indispensable aide de Claude.
Roussin, ex-otage, dit d'ailleurs à Jean-Do : "Il faut que vous vous raccrochiez à ce qui fait de vous un humain."

 

narrative 794978 340Et nous ? Profitons des vacances pour accompagner nos enfants ou nous-mêmes sur le chemin de l'humanité : aidons-les à exprimer leurs pensées, leurs émotions, leurs idées même farfelues. Qu'ils aient un environnement favorable pour imaginer des histoires.


Voici ce que j'ai mis en place avec mon fils. J'ai récupéré 5 enveloppes sur lesquelles j'ai écrit :

  1. PERSONNAGE
  2. LIEU
  3. ÉPOQUE
  4. ÉLÉMENT DÉCLENCHEUR
  5. AMBIANCE


baron munchausen 74043 340Je lui ai demandé de découper plein de petits papiers puis j'ai imaginé des éléments pour chaque enveloppe.
Quand vient le week-end, mon fils tire un papier de chaque enveloppe puis invente une histoire.
Il fait des recherches sur l'époque et le lieu, cela lui fait travailler l'histoire et la géographie sans qu'il s'en aperçoive.
Ensuite, je l'aide à retravailler le style, la cohérence des temps, l'orthographe.

 

school 937643 340Quand il nous lit l'histoire finalisée à haute voix, il constate dans nos regards que nous partons avec lui. Nous avons quitté notre quotidien et avons rejoint les personnages, le lieu, l'époque de sa création. Nous y croyons pendant les quelques minutes de lecture.
Et c'est l'occasion d'expliquer à mon fils pourquoi l'expression française doit être parfaite. En effet, au moindre accroc, nous quittons l'histoire, la bulle éclate et nous tombons.
Il sait de quoi je parle car lorsqu'il remarque un "faux-raccord" dans un film, il n'y croit plus, il sort du film.


Prenons un peu de temps pour utiliser ce don que nous sommes les seuls à posséder : imaginer, croire.

Je vous souhaite un joyeux Noël.

 

(*) : Le film a reçu le prix de la mise en scène et le prix Vulcain de l'artiste technicien pour le directeur de la photographie au festival de Cannes 2007, le prix du meilleur réalisateur et le prix du meilleur film en langue étrangère à la 65e cérémonie des Golden Globes, le prix du meilleur film par l'académie Lumière, le prix Jacques Prévert du meilleur scénario, le prix du meilleur acteur et le prix du meilleur montage lors de la 33e cérémonie des César.

Deux de mes collègues n'ont plus de chauffage depuis plusieurs semaines.

Je viens d'apprendre que je vais devoir refaire un séjour en centre de rééducation fonctionnelle.

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Ah mais oui !... N'est-ce pas un petit miracle de rentrer à la maison et de profiter d'une température confortable même s'il fait 5°C à l'extérieur ?

Chaque jour sans douleur n'est-il pas un petit miracle en soi ?

Et constater tout ce que j'ai réalisé en une seule journée ?

Et voir mes ados en bonne santé et heureux ?

Et ces magnifiques couleurs rougeoyantes dans le jardin ?

Et cette musique qui me met de bonne humeur ?

Notre vie est emplie de petits miracles. Miracles de la nature ou miracles de coopération humaine.

Et vous ? Quels petits miracles aujourd'hui ?